Le tribunal de commerce de Poitiers a validé les plans de continuation proposés par le groupe Rougier de Niort a indiqué ce jeudi le négociant français en bois. L'entreprise des Deux-Sèvres est en difficulté depuis mars 2018 en raison de ses activités en Afrique.
"Les plans de sauvegarde et de redressement ont été examinés le 22 février 2019 et homologués le 26 février par le tribunal de commerce de Poitiers, soit moins d'un an après l'ouverture des procédures collectives concernant la société Rougier S.A. et sa filiale Rougier Afrique International", déclare le groupe de Niort selon un communiqué.
Cette homologation "permet à Rougier S.A. de sortir de la procédure de sauvegarde et à sa filiale Rougier Afrique International de la procédure de redressement judiciaire".
Ces plans reposent sur la mise en oeuvre d'une restructuration profonde du groupe. Il a cédé des activités déficitaires et des actifs non stratégiques au cours des douze derniers mois.
Le groupe Rougier avait expliqué "faire face à des difficultés persistantes au Cameroun", évoquant "l'engorgement chronique" du port de Douala -en raison de son ensablement-, qui a "profondément perturbé les activités des filiales camerounaise, congolaise et centrafricaine".
Au terme de cette restructuration, le groupe a définitivement recentré ses activités sur les productions forestières et industrielles au Gabon et au Congo et leur commercialisation.
Il a également renforcé ses liens avec la Caisse des Dépôts et Consignations du Gabon.
Les procédures collectives ont par ailleurs permis de restructurer les dettes du Groupe en France et de renégocier son passif bancaire en Afrique.
La cotation des actions de la société demeure suspendue et sa reprise n'est pas envisagée dans l'immédiat, selon le groupe.