Le bassin de la piscine de Niort est très fréquenté malgré les températures à peine positives de ces derniers jours. De nombreux sportifs maintiennent leur séance d'entrainement sauf que le froid nécessite quelques précautions.
Le corps dans une eau à 26 degrés, la tête, elle, comme dans un congélateur. Mais ça n'a pas découragé les nageurs, ce samedi 13 janvier à Niort, plus motivés que jamais à faire quelques longueurs dans la piscine. "C'est bien, ça réveille, c'est parfait. Je suis contente", s'enthousiasme une nageuse. "C'est à faire au quotidien", confie une autre. "C'est un état d'esprit. Peu importe le temps, même quand il pleut, tous les jours je fais entre 20 et 30 kilomètres de longueurs par semaine", raconte une habituée.
Risques pour la santé
Le sport à tout prix, même par un froid de canard, n'est pourtant pas sans risque pour la santé. Notre organisme a ses limites et se met en mode sécurité. "Quand il fait très froid dehors, les vaisseaux de notre organisme se contractent, il y a une vasoconstriction. Cette vasoconstriction va s'opposer aux effets de l'activité physique. On peut faire un infarctus splénique par exemple et si on n'est pas bien hydraté, on risque la déshydratation", explique Paul Menu, professeur émérite en cardiologie.
À Niort, pour prévenir tous les risques d'accidents, les maîtres-nageurs ont reçu des consignes. "On se déplace régulièrement. On discute un peu plus avec les nageurs pour savoir s'ils vont bien. On craint par exemple un malaise, une personne qui coule dans l'eau", confie Marine Dalpos, maître nageuse à la piscine de Pré-Leroy.
Des conditions à respecter
Une situation plus problématique pour les coureurs isolés. La plupart ignorent les risques et courent sans préparation spécifique. "Honnêtement j'y vais à l'instinct et puis on verra bien, si le cardio tient bien c'est bon signe", avoue un coureur. "En général, j'ai une bonne santé donc je touche du bois pour que ça continue", espère une passante. "Aujourd'hui, il n'y a pas de vent donc ça me paraît raisonnable d'aller courir quand même".
Pour les professionnels de santé, le bénéfice-risque reste en faveur du sport jusqu'à -5 degrés. Toutefois, plusieurs conditions sont à respecter. Il faut faire un bon échauffement avant la séance de sport, être bien couvert et avoir suffisamment bu.