Dans les Deux-Sèvres depuis deux ans et demi, Emmanuelle Brabant est pet-sitter. Elle intervient au domicile de ses clients auprès de leurs animaux de compagnie. L'été, elle travaille tous les jours.
Il est 6 heures ce samedi, Emmanuelle Brabant démarre sa journée. Comme chaque jour de l'été, elle part pour des dizaines de kilomètres dans les Deux-Sèvres afin d'intervenir chez ses clients auprès de leurs animaux de compagnie. Chiens, chats, rongeurs ou encore ânes, elle s'occupe de nombreuses bêtes. Son métier, qu'elle exerce depuis deux ans et demi, est une véritable vocation.
"Je baigne dans le chien depuis toujours. Dans ma famille, les animaux ont toujours eu une place à part"
Ses grands-parents étaient éleveurs de chiens, sa mère a fait du dressage de chiens de troupeau. Emmanuelle a, elle, eu une expérience dans un club canin puis a réalisé des formations sur le comportement du chien et de l'homme. Elle est aujourd'hui titulaire de l'attestation de connaissance des animaux de compagnie.
"On ne peut pas s'improviser pet-sitter. Il faut une certaine expérience. Moi, encore aujourd'hui, j'en apprends tous les jours".
Cela fait deux ans et demi qu'elle exerce cette profession-passion. L'été, elle travaille sept jours sur sept, 12 heures par jour.
14 euros la demi-heure
Aujourd'hui, la pet-sitter intervient à 60 % auprès de chiens.
"Je suis également intervenue auprès de perroquets, de chèvres naines. Par contre, pour les reptiles, je n'ai pas les certificats de capacité spéciale dessus et puis je ne suis pas super à l'aise avec", reconnaît honnêtement Emmanuelle.
Ce samedi, nous l'avons suivi dans l'une de ses visites. Scarlett et Newton, deux bulldogs anglais, l'attendent. Dès notre arrivée, les deux chiens sautent sur Emmanuelle. Ils sont très heureux de la voir.
Leurs propriétaires sont partis pour le week-end. Emmanuelle les promène, les nourrit, les regarde puis elle fait un compte-rendu et des photos qu'elle envoie à leurs maîtres.
"On fait du nettoyage, on les regarde pour savoir s'ils vont bien. Je m'adapte à eux. J'envoie toujours des messages, car je sais que ce n'est pas facile de laisser ses animaux et sa maison à quelqu'un."
Pour ce travail, elle gagne 14 euros la demi-heure. Ces clients, elle les choisit après une pré-visite gratuite.
"Ça fonctionne par le bouche-à-oreille, mais je fais toujours une première rencontre gratuite pour voir les animaux et leur propriétaire".
Intervention une à trois fois par jour
Chez ses clients, elle intervient une à trois fois par jour.
"J'organise mes journées en fonction des visites que j'ai. Je priorise les traitements, les chiens enfermés puis les balades en fin de matinée ou en fin de journée. Je peux travailler jusqu'à 22 heures et venir plusieurs fois pour l'animal".
C'est le cas notamment chez Françoise Winter. Elle s'est occupée de son chat lors de son hospitalisation.
"Le service est intéressant, car elle vient autant de fois qu'on veut. Elle est compétente, serviable et a beaucoup d'empathie pour les animaux. Et puis le compte-rendu avec les photos, ça fait du bien quand nous sommes loin de notre bébé", raconte Françoise Winter, adepte du pet-sitting.
Son travail, Emmanuelle l'effectue chez des clients de tout niveau social. C'est sa volonté.
"Je ne veux pas que ça soit un service réservé à une clientèle. Tout le monde y a droit, des personnes hospitalisées, d'autres qui n'ont pas le temps de les promener. S'il pense au bien-être de leurs animaux, je suis là".
Aujourd'hui, son entreprise, Les Copains à bord, a un agenda bien rempli, dix visites par jour pour Emmanuelle Brabant en ce mois d'août. Un juste retour des choses, plus de deux ans après ses débuts, pour cette pet-sitter très appréciée des chiens et de leurs maîtres.