"Village de l'eau" : des syndicats agricoles déposent plainte contre Sylvain Griffault, maire de Melle

La FNSEA et le syndicat Jeunes Agriculteurs de Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire ont déposé plainte, ce mardi 31 juillet, contre le maire de Melle, dans les Deux-Sèvres. Ils remettent en cause l'accueil du "Village de l'eau".

Pas moins de seize syndicats FNSEA et Jeunes agriculteurs de la région Nouvelle-Aquitaine et de la région Pays de la Loire ont déposé plainte contre le maire de la commune de Melle, Sylvain Griffault, au sud des Deux-Sèvres.

Plainte pour préjudice moral

D'après leur communiqué, les différents syndicats déposent plainte suite "au contexte anxiogène dû à la mise en place du Village de l'eau du 16 au 21 juillet 2024, suivi de dégradations matérielles lors des manifestations, par ailleurs interdites." 

Selon Grégory Nivelle, administrateur de la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles), les exploitants ont vécu cela comme quelque chose de "très angoissant" pendant deux semaines. "Lorsque l'on s'est réunis après cette semaine mouvementée, on a décidé de lancer une procédure envers les responsables du Village de l'eau, dont le maire de Melle. Il est à l'origine et fait partie des personnes qui ont contribué à l'instauration de camp de base de militants extrémistes qui viennent démanteler et faire des exactions sur nos exploitations."

Le maire de Melle, Sylvain Griffault, a mis à disposition du terrain pour permettre le rassemblement de ces personnes extrémistes, d'après Grégory Nivelle. "Aujourd'hui, en France, on a le droit de manifester. Par contre, on n'a pas le droit de s'attaquer aux biens et aux personnes. Les agriculteurs ont très mal vécu ce qu'il s'est passé cette semaine-là : des cultivateurs ont dû engager des maîtres-chiens pour pouvoir surveiller leurs sites et éviter des exactions."

Sylvain Griffault se dit prêt à accueillir de nouveau le "Village de l'eau"

Les plaignants évoquent des menaces contre leurs outils de travail et un préjudice moral avéré en raison d'un harcèlement psychologique et de pression subies pendant plusieurs jours. Ce que le maire de Melle conteste. Sylvain Griffault estime que les plaignants tiennent un discours anxiogène et affirme qu'à aucun moment, il n'a été demandé aux participants d'attaquer des exploitations agricoles.

"Je crois qu'il y a un vrai effet de communication de la part d'un syndicat qui n'a pas pris part au dialogue pendant la semaine qui a accueilli le "Village de l'eau", un évènement autorisée, organisée par la collectivité", explique Sylvain Griffault. "Il y a une forme de renchérissement sur un préjudice moral et un préjudice économique subis par les agriculteurs, qui vient d'un système libéral qui étouffe les agriculteurs et pour lequel, ceux qui collaborent avec ce système-là essayent de se dédouaner en attaquant des faibles plutôt que des très forts."

"Le discours a toujours été celui de cibler le monde agro-industriel, qui lui-même étouffe les agriculteurs". Le maire de Melle attend sereinement des nouvelles de la justice et se dit prêt à accueillir à nouveau le "Village de l'eau".

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