Diesel et pollution de l'air en Nouvelle-Aquitaine : comment agir ?

Alors qu'une marche pour le climat doit avoir lieu vendredi à Bordeaux, la filière automobile se retrouve aujourd'hui au ministère de l'Economie. Comment sortir du diesel et lutter contre la pollution de l'air ? L'ARS met en garde sur les effets des particules fines sur la santé.

"Un plan concerté"

La part du diesel dans les immatriculations de voitures neuves est tombée à 36 %, c'est la conséquence du "dieselgate". L'Etat veut accompagner cette décroissance dans le cadre d'un "plan concerté". Alain Rousset est invité en tant que président de la Nouvelle-Aquitaine. À ses côtés on retrouve les syndicats et constructeurs automobiles et des équipementiers ainsi que Luc Chatel, président de la Plateforme automobile (organisation professionnel regroupant toute la filière). La révision des classifications des véhicules pouvant être éligible à la vignette Crit'Air 1 pourrait ainsi être revue.
   

Le transport routier : 16% des émissions moyennes de particules fines

Selon l'ARS, les particules fines notamment sont à l'origine d’un grand nombre de décès anticipés : environ 48 000 décès prématurés chaque année en France (9% de la mortalité), dont 3 500 en Nouvelle-Aquitaine.

Dans le même temps, l'ARS publie un rapport sur la pollution de l'air extérieur et ses effets néfastes sur la santé. Selon ce rapport, "les particules fines (PM 2.5) représentent l’un des principaux risques liés à la pollution de l’air". "Elles sont générées par des activités humaines, notamment les installations de chauffage, l’agriculture, certaines activités industrielles" mais aussi "les transports routiers".
"Plus les particules sont fines, plus elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons et passer dans la circulation sanguine vers d’autres organes, provoquant ainsi des effets pathogènes (problèmes cardiovasculaires, respiratoires, etc.)".

Si la combustion de bois de chauffage équivaut à  49% de l’émission globale des particules fines dans l’air extérieur, le transport routier représente 16% des émissions moyennes de particules fines. Toujours seloçn cette étude, "cette proportion peut être plus importante à proximité des grands axes routiers. La pollution provient non seulement des émissions au niveau de l’échappement des véhicules, mais aussi d’autres sources telles que l’usure des pneus et des freins, les technologies de climatisation du véhicule, l’usure des voies routières et l’entretien de leurs abords (usage de produits phytosanitaires notamment)".

Selon cette étude, l’exposition aux particules fines entraîne différents effets sanitaires : apparition ou exacerbation de l’asthme chez l’enfant (habiter à proximité de grands axes de circulation serait responsable d’environ 15 à 30 % des nouveaux cas d’asthme de l’enfant selon une étude portant sur 10 villes européennes et une étude menée sur l’agglomération parisienne), survenue de symptômes respiratoires non-asthmatiques, troubles de la fonction pulmonaire, pathologies cardiovasculaires (infarctus aigu du myocarde…), baisse de l’espérance de vie, effets sur les voies respiratoires : irritations, essoufflements, obstructions bronchiques, crises d’asthme, bronchites.
 

Implication des jeunes : "quand est-ce que vous allez réagir ?"

Jeudi dernier en Provence-Alpes-Côte d'Azur , Charlie, un jeune collégien, a clairement interpellé Emmanuel Macron sur la question de l'écologie. "Quand est-ce que vous allez réagir ? Vous en avez le pouvoir !" A-t-il lancé au chef de l'Etat. Des mots sans concession et une image qui a fait le tour de l'Hexagone.
 
Preuve s'il en falait une autre que la nouvelle génération porte haut la question l'environnement, un appel à une grève mondiale pour le climat a été lancé pour le 15 mars. A Bordeaux, collégiens lycéens et étudiants s'organisent pour y participer. Une page Facebook a été créee pour l'occasion et ils sont plusieurs milliers à se montrer "intéressés". Au programe : un rassemblement place de la Victoire à 10h30, suivi d'un "pique nique zéro déchet" à Pey Berland et d'une rencontre avec des ONG et des collectifs place de la Bourse à partir de 14h30. D'autres opérations sont prévues ailleurs en Aquitaine.

Le 27 janvier dernier, près de 2000 personnes avaient manifesté à Bordeaux pour le climat. Le 8 décembre ils avaient été près de 6000 à participer à une première marche pour le climat.
 
 
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