Les 900 producteurs de vins de Bergerac et Duras ressentent durement les conséquences de la crise sanitaire. La récolte s'annonce belle mais l'inquiétude de la profession se porte sur les stocks à écouler.
Les vignes sont magnifiques, mais l'année 2020 est compliquée pour les vins du Bergeracois à cause de la crise sanitaire.
► Une belle récolte en perspective
Le vignoble de Bergerac se porte bien. Le raisin est beau et promet de belles vendanges qui commenceront à la fin du mois d'août.Avec deux mois de confinement, les ventes des vins ont connu un coup d'arrêt très important. Du coup, les stocks sont importants chez les viticulteurs de la région.Pour l'instant, il y a un gros potentiel au niveau récolte. L'état sanitaire est correct malgré un printemps humide où il a fallu gérer les maladies comme le mildiou.
►Que faire des vins invendus à cause de la crise sanitaire ?
Le plan d’aide à la viticulture du gouvernement prévoit l’ouverture d’une distillation de crise de deux millions d’hectolitres de vins excédentaires à un prix moyen de 70 euros par hectolitres, c'est-à-dire tranformer les vins les moins cotés en eau de vie. Joël Lajonie estime qu'il y aurait entre 20 et 25 000 hectolitres de vins à distiller.
Le plan d’aide à la viticulture annoncé mi-mai au lendemain du déconfinement par le gouvernement prévoit par ailleurs des exonérations à 100 % des cotisations sociales et charges sociales patronales. L’Etat va mettre la main à la poche, à hauteur de 140 millions d’euros, pour détruire l’équivalent de 250 millions de bouteilles et ainsi récupérer des cuves pour loger les vins du millésime 2020.Ce sera surtout du nettoyage de chais. On attend le retour des appellations pour savoir si ce sera des rosés, des secs ou des rouge"
► Relancer aussi les ventes de vins en bouteilles
Parallèlement, le marché du vin semble repartir. Au Quai Cyrano, le tout nouvel espace vin et tourisme en Pays de Bergerac, les dégustations ont bien repris.Un plan Etat/Région/Département et Agglomération de Bergerac vient d'être élaboré. Il prévient l'organisation de salons, la vente à distance et un travail de promotion et de refidélisation des pays étrangers qui consomment déjà les vins du terroir à savoir la Belgique, l'Angleterre, la Chine et les Etats-unis.Il y a une forme de reconsommation qui se met en place. Est-ce un feu de paille ou une tendance qui va se concrétiser ? Effectivement, le stress du masque et du Covid ne favorisent pas l'envie de consommer