Opération démoustication à Bergerac suite à un cas de dengue

Une personne contaminée par la dengue en Afrique a séjourné entre le 14 et le 19 juin dernier à Bergerac. Pour éviter les risques de propagation du virus par le moustique tigre sur les lieux fréquentés par le patient, une opération de démoustication inédite en Dordogne a été réalisée ce mardi

 


Le moustique tigre est potentiellement vecteur de la dengue du chikungunya ou du Zica. La préfecture de la Dordogne a donc fait le choix de ne pas prendre de risque. "Conformément au plan national anti-dissémination du chikungunya, de la dengue et du Zika, la mise en oeuvre d’une opération de démoustication ponctuelle est donc nécessaire", explique-t-elle.
 

 

Un cas de dengue à Bergerac

Un patient a été admis à l'hôpital Samuel-Pozzi de Bergerac entre le 14 et 19 juin dernier. Cette personne était contaminée par la dengue. ce serait donc à priori le quartier de l'hôpital qui serait donc traité pour éviter toute contamination, ainsi que les zones fréquentées par la personnes contaminée.
Dans un communiqué, l'ARS, la préfecture de la Dordogne et le Conseil départemental on explique ce choix. "L’enquête entomologique réalisée sur les lieux fréquentés par ce patient a permis d’établir la présence du moustique tigre potentiellement vecteur de la dengue sur un secteur très localisé de la commune". 

"L’objectif est d’éliminer les moustiques tigres présents dans les lieux fréquentés par le cas de dengue, afin d’éviter tout risque de propagation du virus dans l’hypothèse où ils auraient été contaminés en piquant cette personne".

 

Opération démoustication mardi

L'opération sera réalisée très tôt mardi matin. Les équipes dédiées (Entente Interdépartementale de Démoustication) réaliseront leur travail entre 5 h et 6 h du matin. "L’équipe de l’opérateur de démoustication procédera à une pulvérisation spatiale d’insecticide par nébulisation depuis un véhicule motorisé ainsi qu’à des traitements plus ciblés effectués à pied au moyen d’appareils portatifs", précisent les autorités. Dans le communiqué, il est spécifié que "la deltaméthrine utilisée lors de ces traitements est pulvérisée à 1 gramme par hectare, soit un dosage très faible".

Afin de rassurer les populations sur les potentiels dangers de cette pulvérisation, l'Agence Régionale de Santé, le Conseil départemental et la Préfecture ajoutent que "ce traitement, qui s’applique dans un espace très limité, est une intervention parfaitement maîtrisée et qui ne revêt pas de danger particulier, sous réserve du respect des consignes transmises dans le document d’information joint qui sera distribué aux habitants qui résident dans le secteur concerné". On se souvient qu'à Ambès en Gironde, le traitement par épandage avait créé la polémique. Reste à savoir comment sera accueilli cette opération à Bergerac.
 

Les conseils de l'ARS pour reconnaître un moustique tigre ?

- Il est tout petit ! (environ 5 mm, ailes et trompe comprises)
- Il a des rayures noires et blanches (pas de jaune), sur le corps et les pattes
- Il vit et pique le jour (ce n'est pas lui qui vous empêche de dormir!)
- Sa piqûre est douloureuse

Si vous l'avez reconnu, signalez-le sur le site  www.signalement-moustique.fr
 

 

Particuliers, comment lutter contre le moustique tigre

Comme l'explique l'ARS, "les femelles moustique tigre privilégient de petites quantités d'eau pour pondre leurs œufs (l'équivalent d'un bouchon d'eau peut leur suffire!)". "Elles pondent jusqu'à 200 œufs tous les 15 jours qui se développent dans toutes sortes de récipients et réservoirs artificiels où l'eau peut stagner : vases, pots et coupelles, récupérateurs d'eau, fûts, bidons, bondes, rigoles, regards pluviaux, gouttières, terrasses sur plots, ou même dans des objets laissés dans le jardin (jeux d'enfant, pneus, matériel de travaux...)". 

Il suffit de quelques gestes simples pour lutter contre le moustique tigre :
- Contrôlez les récupérateurs d’eau de pluie : même fermés, ils peuvent abriter des larves de moustiques
- Éliminer les endroits où l’eau peut stagner, à l’intérieur comme à l’extérieur 
- Vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées des gouttières
- Couvrir les réservoirs d’eau : bidons d’eau, citernes, bassins avec un voile ou un simple tissu ainsi que les piscines hors d’usage.

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