Elle fut l'une des premières cantine de France à obtenir le label international Ecocert. Aujourd'hui fusionnée avec une commune voisine, Marsaneix n'est plus seule décisionnaire. Le coût des repas bio est trop élevé et une nouvelle formule sera proposée à la rentrée. Colère des parents d'élèves...
C'était en 2013. La cantine de l'école de la petite commune périgourdine de Marsaneix obtenait le label Ecocert, une première en Aquitaine.Le chef de l'époque avait fait le choix de cuisiner exclusivement des produits de saison frais et issus de circuits courts qu'il avait lui-même mis en place. Exit tout apport de produit industriel dans ses petits plats. Pour le plus grand bonheur des parents.
Depuis quelques mois, cette façon de fonctionner est menacée. Marsaneix a dû fusionner avec Notre-Dame-de-Sanilhac, une ville voisine, plus importante. Et le déficit engendré par la cantine bio n'est plus toléré.
"Ce qui arrive à Marsaneix ce n'est pas moi qui l'ai initié" se défend le maire de Notre-Dame-de-Sanilhac, Jean-François Larenaudie. "Il a fallu prendre un certain nombre de décisions" explique t-il tout en garantissant "qu'il n'a jamais été question de supprimer le bio".
Le coût d'un repas bio représente 7 euros pour la collectivité qui ne facturait pas plus de 3 euros aux parents. Le déficit, après cinq ans, s'élève à 110 000 euros.
A la rentrée, la préparation des repas devrait être confiée à la cantine centrale de l'intercommunalité. Avec la consigne d'utiliser 50% de produits bio.
Cette situation exaspère les parents d'élèves. Ils ont installé des banderoles de protestation, lancé une pétition et proposent une réunion publique le 1er septembre prochain. Rendez-vous est donné à 20 heures devant l'école de Marsaneix.
Regardez le reportage d'Emilie Bersars et Pascal Tinon :