Coronavirus et confinement: a-t-on le droit d'acheter des plants de légumes ?

Beaucoup s'interrogent sur la poursuite du confinement et certains, comme chaque année, doivent anticiper au jardin les cultures de l'été pouvant assurer à leur famille une récolte saine et régulière de légumes et de salades. De leur côté, les horticulteurs doivent, eux aussi, écouler leurs plants.

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Alors que, conformément au décret du 24 mars, les horticulteurs et pépinièristes ne font pas partie des commerces essentiels pouvant poursuivre leur activité auprès du public, certaines jardineries sont restées ouvertes ces jours-ci.
Leur non-fermeture est justifiée car elles vendent également de l'alimentation pour les animaux domestiques.
Mais qu'en est-il du reste ?

Ruée vers les jardineries

Ce week-end en Dordogne, certaines jardineries ont connu une fréquentation inespérée en ces temps de confinement.
Il est vrai que la période est à la préparation des potagers pour les légumes d'été. Beaucoup ont profité de ce flottement concernant les autorisations pour acheter également des plantes d'ornement et de quoi assurer leurs activités de jardinage.

Deux tendances  se dégagent. Parmi les propriétaires, certains se réjouissent de la possibilité de travailler, vendre les plants et fleurs disponibles et ainsi limiter le manque à gagner. Il y a derrière toute une filière horticole.

Mais d'autres s'inquiètent de cet afflux de clientèle, arrivé dans un ordre plutôt dispersé et non cadré, qui pourrait mettre à mal tout l'esprit et la démarche du confinement, risquant d'éventuelles nouvelles contaminations et notamment des personnels de ces jardineries...

Notre équipe de journalistes en Dordogne ont pu aussi constater que pour certains, sans doute en manque de contacts et d'animation, cette sortie relevait plus de la promenade du week-end que d'un ravitaillement.

Florent Rouliès et Pascal Tinon sont allés à la rencontre de ces acheteurs du dimanche. 
 

 

En Dordogne : OUI pour les légumes, NON pour les fleurs

En Dordogne, le préfet Frédéric Perissat, a tenu a éclaircir les choses avec un arrêté.
 

Pour le préfet de Dordogne, les plants de légumes sont des biens de première nécessité et non les plantes d'ornement. Il indique que les contrevenants pourraient être sanctionnés et que ces achats doivent être effectués par une seule personne.


Concernant les autres départements aquitains, les préfectures ( Gironde et Lot-et-Garonne tout au moins) n'ont pas cherché à préciser plus avant le décret du 24 mars dernier. Pour l'instant.   

 

 

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