L'institutrice de la petite Laly défenestrée en 2015 par un camarade d'école avait été relaxée en première instance. En appel ce 3 mai, elle vient d'être condamnée à quatre mois de prison avec sursis.
L'institutrice poursuivie pour homicide volontaire par défaut de surveillance relaxée en première instance vient d'être condamnée en appel à quatre mois de prison avec sursis. L'arrêt de la cour d'Appel est tombé en début d'après-midi. Dans le même temps, la cour d’appel a aussi condamné l’État à indemniser la famille adoptive de la fillette pour une somme de 130 000 euros
Rappel des faits
Le drame a eu lieu dans une classe spécialisée dans l’inclusion scolaire de l’école privée du Sacré-Cœur de Périgueux, accueillant des enfants atteints de handicaps psychomoteurs et/ou de troubles du comportement.
Le 8 janvier 2015, l'institutrice Élisabeth Jaccard laisse Laly, une petite fille trisomique de huit ans, quitter la classe pour regagner la salle de jeu attenante. Une salle qu'elle ne peut pas surveiller de là où elle se trouve. C'est là que le drame se noue, un enfant psychotique pousse la fillette par la fenêtre, l'enfant ne survivra pas à la chute de 5 mètres.
Relaxée en première instance
En première instance, 6 mois de prison pour homicide involontaire sont requis contre l'institutrice. Le tribunal d'Angoulême (où avait été dépaysé le procès) relaxe l'institutrice. Il estime qu'il n'y a pas de faute caractérisée, l'institutrice n'ayant, entre autres, pas été totalement informée de la dangerosité de l'enfant psychotique. Ce dernier avait déjà fait basculer un autre enfant d'un balcon.
Condamnation en appel
À l'époque, l’avocate générale ne se satisfait pas de cette décision. Elle estime que l'institutrice savait malgré tout que le petit garçon nécessitait une surveillance accrue, et fait donc appel de la relaxe à Bordeaux en réclamant trois mois de prison à son encontre. Quatre mois avec sursis, la cour d'appel de Bordeaux a accentué la peine en rendant son délibéré ce 3 mai, mais en maintenant le sursis. Et l'État de son côté est condamné à payer une indemnisation à la famille adoptive de la petite victime.