Le virus de la grippe aviaire continue de s'étendre en Dordogne avec six nouveaux élevages touchés, vendredi, a annoncé la préfecture, ce qui porte le total à 43 foyers de contaminations reconnus sur le département. Une zone de protection est désormais mise en place sur 98 communes pour enrayer la dynamique.
Six nouveaux élevages ont été touchés par l'épizootie de grippe aviaire, vendredi 22 avril, a annoncé la préfecture de Dordogne. Un bilan qui atteint désormais 43 foyers confirmés depuis la mi-mars sur le département et qui ne cesse aussi d'augmenter dans les départements frontaliers de la Haute-Vienne, de la Corrèze et du Lot-et-Garonne.
Cinq mois après son apparition, le bilan du virus H5N1 ou plus communément appelé grippe aviaire est donc conséquent pour une filière avicole en crise. Une circulation et une multiplication exponentielle des cas ces dernières semaines qui fait craindre le pire aux éleveurs locaux pour les prochains mois, en termes de production mais aussi de conséquences à plus long terme sur la potentielle survie de leurs exploitations.
Une zone de protection étendue à 98 communes du département
Afin de tenter d'endiguer le phénomène à l'échelle du département, la préfecture de la Dordogne a placé 98 communes en zone de protection et 381 en zone réglementée. Le département recense plus de 327 690 volailles déjà abattues ces dernières semaines.
Par mesure de prévention, l'ensemble des volailles d'élevages situés dans un rayon de 1 km autour d’un foyer détecté ou à proximité d’un site dit "sensible" doivent être abattues. Une mesure différente et encore plus restrictive en ce qui concerne les palmipèdes où le rayon est de 3 km contre 5 km pour les élevages de canards prêts à gaver.
Un abattage massif sur les cheptels malades et des répercussions importantes attendues sur la production qui devrait baisser d'environ 30% dans les prochains mois, selon un communiqué financier du 7 avril dernier du groupe LDC, leader français du poulet. La grande distribution est donc directement ciblée, ce qui devrait provoquer d'ici peu une flambée des prix et de fortes tensions d'approvisionnement sur plusieurs produits de la filière comme la volaille, les œufs ou encore le foie gras.