C'est la fin d'un long feuilleton qui avait divisé la population. Le projet de centre commercial sur un parking du centre-ville vient d'être retoqué par le Tribunal Administratif de Bordeaux. Satisfaction pour la maire actuelle qui avait violemment combattu le projet de son prédecesseur.
Les semaines se suivent et se ressemblent. Après la Manufacture Gourmande la semaine dernière (voir ci-dessous), c'est au tour d'un autre projet de l'ancienne équipe municipale d'être jeté aux oubliettes par la nouvelle municipalité : la Dalle Montaigne.
Le parking du centre-ville aurait dû devenir un centre commercial et de bureaux. 24 boutiques flambant neuves sur 7 600 m2 en plein centre. Un projet de développement urbain qui ne faisait déjà pas l'unanimité sous la mandature d'Antoine Audi. Une véritable fronde s'était élevée parmi l'opposition, mais aussi les commerçants et les habitants.
Non-respect de la procédure
Pour autant ce n'est pas sur le fond mais sur la forme que s'est prononcé le Tribunal Administratif ce lundi 15 mars pour retoquer le projet. Sollicité par une association de commerçants et d'anciens élus, il a reconnu que la procédure d'appel d'offres n'avait pas été respectée.
Le 14 juin 2019, pour relancer le projet, le Conseil Municipal avait décidé de baisser le prix de vente d'1,5 Million d'€uros au promoteur JMP Expansion, mais sans relancer un nouvel appel d'offres. Procédure illégale, le Tribunal a donc annulé la cession du Parking Montaigne à la société "îlot Montaigne" pour ce prix préférentiel.
Le promoteur Jean-Michel Pacaud pourrait faire appel de cette décision. Mais vu la difficulté du dossier, il est peu probable qu'il le fasse. Outre la décision de justice et l'opposition locale, les enseignes semblent ne jamais s'être précipitées pour s'installer dans ces futurs locaux, et le contexte économique récent n'aurait certainement pas facilité les choses. De plus, il ne s'était toujours pas acquitté du prix du terrain.
Récupérer la Dalle
Tout semble donc aller dans le sens de Delphine Labails. L'actuelle maire a toujours été l'une des plus farouche opposante au projet. Pour enfoncer le clou, la mairie va désormais saisir le Tribunal Judiciaire de Périgueux pour reprendre la pleine propriété de l'emplacement.
Il faudra néanmoins attendre le délai légal de deux mois pendant lesquels le promoteur peut encore faire appel de la décision avant de décider de l'avenir de l'emplacement, stratégique en plein centre, juste en face du Tribunal de Périgueux...