La cueillette a commencé depuis début avril et on trouve déjà quelques barquettes sur les marchés. La gariguette est une fraise précoce. Elle est largement cultivée en Dordogne où elle bénéficie de l'appellation protégée "fraise du périgord".
C'est dans la région de Vergt, au centre du département, à une vingtaine de kilomètres au sud de Périgueux, que l'on trouve les plus grands champs de fraise dans le département.
Depuis 10 jours, des centaines de saisonniers, portugais ou polonais pour la plupart, s'affairent dans les allées de fraises, abritées sous des serres.
"On est un secteur ici où les terres sont précoces" nous explique Nicole Le Roux, fraisicultrice à La Poujade. "Et puis on fait tout pour être encore plus précoces, en mettant des doubles tunnels par exemple".
Dans le secteur, les fraisiculteurs ont adopté un nouveau plant de fraisier il y a cinq ans. Plus besoin de planter les graines en juillet. Maintenant, le plant est acheté en motte et planté en décembre.
"Il est élevé en pépinière et il nous fait des fruits magnifiques, calibrés, destinés au marché haut de gamme" se réjouit Sylvain Dureux, technicien de la SOCAVE, la Société coopérative agricole de Vergt.
Ce nouveau plant est plus cher mais très productif. Il donne 500 grammes de fraises par pied et 15 tonnes à l'hectare.
La fraise du périgord résiste à la concurrence étrangère
Les producteurs périgourdins ont réussi à faire face à la concurrence étrangère, où la main d'oeuvre est moins chère, grâce à leur engagement qualité.
Pour le consommateur, cette qualité est garantie par l'Indication Géographique Protégée "fraise du périgord".
"Il fallait qu'on se différencie, qu'on soit reconnus comme étant bons et qu'on le prouve. C'est ce qu'on a fait" explique Franck Pernot-du-Breuil, le président de l'Union Interprofessionnelle de la Fraise du Périgord, qui espère que cette production locale pourra encore ainsi longtemps perdurer.
En Dordogne, 7000 tonnes de fraises sont produites chaque année. C'est l'une des productions phares du département.