Un projet de remise en état naturel de la rivière Dordogne a débuté au mois d'août. Sur 280 km, la rivière malmenée par les activités humaines doit retrouver son état d'origine et permettre un retour de la faune et de la flore sauvages. 6 ans de travaux en 30 chantiers sur 4 départements.

L'Établissement public interdépartemental Epidor gère les 480 km de cours d'eau de la Dordogne. Il y a un an, en septembre 2020, son projet de remise en état de la rivière a été retenu par l'Europe. Une des trois seules candidatures retenues sur les 600 présentées. 

8,8 Millions d'euros sur 6 ans

Baptisé Life rivière Dordogne (Vie rivière Dordogne), ce projet doit permettre d'améliorer l'état de la rivière, la qualité des milieux naturels aquatiques et la biodiversité qu'ils abritent sur 280 km de cours d'eau, entre Argentat-sur-Dordogne en Corrèze et le Bec d'Ambès en Gironde. Pendant 6 ans, 7 études préparatoires et une trentaine de chantiers seront menés pour redonner un aspect naturel à la rivière mise à mal par les activités humaines. 

Opération conséquente au budget en proportion : les 8,8 millions d'euros seront financés par l'Europe (5,30 M€), l'Agence de l'eau Adour-Garonne (2,30 M€) et les différents porteurs de projets associés (1,2 M€).

30 chantiers de remise en état

Si les 30 chantiers poursuivent le même but, ils ne sont pas tous de même nature. 16 projets concernent la réouverture de bras morts et la remise en état des espaces des anciennes gravières d'exploitation. Les 14 autres consistent à restaurer des sites de reproductions ou des frayères destinés aux saumons de l'Atlantique, aux grandes aloses ou aux lamproies marines. Sur ces chantiers, il faudra rétablir des passages d'eau, supprimer des enrochements et déplacer des sédiments afin d'offrir à la faune un cadre le plus proche possible du naturel.

Pour assurer la protection des sites à plus long terme, 181 hectares de parcelles riveraines du Domaine Public Fluvial sont en cours d'acquisition.

Première opération à Saint-Avit-Saint-Nazaire

Les premiers coups de pelleteuses ont été donnés au mois d'août au bras de Carretiers, sur la commune de Saint-Avit-Saint-Nazaire en Gironde. Là, c'est un de ces fameux "bras" de la rivière qu'il faut remettre en état. Creusée par l'homme pour en extraire des granulats destinés aux constructions et aux routes, la rivière s'est progressivement retirée des deux hectares de déviation qui servaient de refuge à la faune locale. 

En Périgord, plusieurs autres restaurations de frayères sont programmées à Mouleydier et Prigonrieux et d'anciennes gravières vont être remises en état à Veyrignac et Saint-Chamassy. Dans le Lot on travaillera sur l'ancienne gravière de Reingues à Prudhommat, les bras morts de Cabrette et de la Prade et l'île de la Calypso à Carennac, le bras mort de Pontou, le méandre de Sous-Castel et le boisement de Petayrol à Floirac, les bras morts de Roc del Nau et de Boutière à Creysse et le méandre de Blanzaguet à Pinsac.

Question d'image

Outre l'intérêt économique d'un tel projet qui garantit une activité conséquente pendant six ans, les grandes vallées du bassin de la Dordogne devraient y gagner en prestige naturel. Pour mémoire, la Vallée de la Dordogne déjà classée au patrimoine de l'Unesco avec ses 24 000 km2 représente plus grande réserve de biosphère de France. 

 

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