Le président du Conseil Départemental a été condamné ce mercredi pour avoir tenu des propos diffamatoires à l'encontre des opposants à la déviation de Beynac.
C'est un nouvel épisode, et un nouveau déboire pour Germinal Peiro, dans le dossier à rebondissement du contournement de Beynac. Le Président du Conseil Départemental de la Dordogne vient d'être condamné ce mercredi 28 août au tribunal de justice de Périgueux pour complicité de diffamation.
Des faits qui remontent au 4 décembre 2018. Sur le site Internet de France Bleu Périgord Germinal Peiro avait attribué à des associations d'opposants des actes délictueux, en nommant précisemment l'association Défendre l'Intérêt Général en Dordogne DIGD. Au titre de diffuseur, c'est la Présidente de Radio France qui était directement visée par l'accusation de diffamation. Elle a néanmoins été relaxée au titre de la bonne foi.
La condamnation du Président du Conseil Départemental est plus symbolique que réellement pénalisante : une amende avec sursis de 500 €uros et un euro symbolique sollicité par l'association DIGD. D'autre part, il a bénéficié d'une relaxe pour l'action engagée par le président de la DIGD, Théophile Pardo, en son nom propre.
En mai 2018, c'est l'opposant au chantier Philippe d'Eaubonne qui avait été condamné pour diffamation contre Germinal Peiro.
Dans un communiqué adressé aux rédactions le Conseil Départemental indique que " ... dans l'attente de la communication des motifs du jugement, le Président entend faire appel de cette condamnation...".
Il indique aussi qu'il compte faire appel de la relaxe des zadistes qui avaient bloqué le chantier en novembre dernier. Une relaxe prononcée le 21 août dernier.
Bref, pendant l'arrêt du chantier, l'affrontement continue.
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Le communiqué du Conseil Départemental ce 28 août, suite à la condamnation de Mr Peiro
Le Conseil départemental prend acte du délibéré rendu ce jour par le Tribunal de Périgueux. Il se félicite de la relaxe du Président du chef de complicité de diffamation publique à l’égard de M. Pardo, opposant notoire au projet de contournement routier de Beynac.
Cependant et dans l’attente de la communication des motifs du jugement, le Président entend faire appel de la condamnation avec sursis prononcée au bénéfice de l’association DIGD.
Par ailleurs, le Conseil départemental a décidé de faire appel de la relaxe des deux zadistes, prononcée par le Tribunal correctionnel de Bergerac. Ceux-ci avaient bloqué le chantier du contournement de Beynac en novembre 2018. Le Département considère que l’infraction d’opposition par voie de fait à l’exécution de travaux publics est caractérisée, celle-ci s’étant produite sur un chantier alors pleinement autorisé, entraînant un important préjudice financier pour le Département, l’entreprise et l’État au regard de la mobilisation des forces de l’ordre six jours durant.