Beynac : pour la rapporteuse publique, la poursuite des travaux n'est "pas envisageable"

Ambiance plus qu'orageuse, ce mardi, alors que la cour Administrative d'Appel de Bordeaux jugeait sur le fond l'intérêt public majeur du contournement de Beynac. La Rapporteuse Publique a lourdement condamné le projet et préconisé la remise en état du site sous 3 à 18 mois. Colère de Germinal Peiro

Les périgourdins sont-ils majoritairement pour ou contre le projet de Beynac ?
Tentative de réponse



 

Madame la présidente, je n’ai pas l’habitude des prétoires ! Je voudrais vous préciser que les élus de la Dordogne ne sont pas plus abrutis que les autres !   (Germinal Peiro)

Le ton est donné, Germinal Peiro fulmine. Ce mardi 26 novembre, la Cour administrative d’appel de Bordeaux était appelée à se prononcer sur le fond du dossier de Beynac et notamment sur la notion d’intérêt public majeur du projet.

Un jugement sur le fond, puisque c'est sur cet "intérêt public majeur" que reposait l'esprit du projet. À 13 h 30 ce mardi, le rapporteur public a donc livré ses conclusions en réponse à la requête du département, qui contestait la décision du Tribunal Administratif du 9 avril annulant l’arrêté préfectoral d’autorisation des travaux.

Le Conseil d’État avait estimé que l’intérêt de ce chantier n’impliquait pas une dérogation au Code de l’Environnement interdisant la destruction d’espèces protégées et de leurs habitats.

 Le maintien en l’état n’est pas une option envisageable, ni même la poursuite des travaux (Rapporteuse Publique)


Mais, sans grande surprise, dans son exposé la Rapporteuse de la République de la cour administrative d’appel de Bordeaux non seulement n'a pas confirmé "l'intérêt public majeur" du projet de contournement de Beynac mais, suivant l'avis des opposants au contournement, elle demande l’annulation de l’arrêté qui autorise les travaux et la remise en état du site, sous 3 à 18 mois.

La vallée de la Dordogne c’est l’un des plus beaux sites de France et vous voulez tout détruire pour gagner 3 minutes de route en été ! Il faut arrêter ce projet fou ! (avocat des opposants)


Il est d'usage que la Cour Administrative se range à l'avis de la rapporteuse publique. L'avis de cette dernière est un nouveau coup dur pour le département qui jusqu'alors a soutenu son projet contre vents et marées. 
SUIVRE LE DÉROULÉ DE CETTE JOURNÉE   HEURE APRÉS HEURE SUR TWITTER PAR ELSA ARNOULD
 

La décision de la cour administrative d’appel sera rendue le 10 décembre prochain, elle devrait probablement suivre l'avis du rapporteur public. Restera encore une option à la partie perdante, saisir le Conseil d'État en déposant un recours en cassation.
 

 
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