Ce mardi, la cour administrative d’appel de Bordeaux a examiné la demande du Département de la Dordogne de suspendre l’exécution de la remise en état des lieux du chantier de Beynac en attendant la fin des recours et le jugement sur le fond qui interviendra le 26 novembre.
Le sort immédiat des piles tranché jeudi
Encore un peu de patience, et de suspens. Le sort du contournement du début de chantier de Beynac n'est toujours pas tranché alors que la cour administrative d'appel de Bordeaux a examiné ce mardi après-midi un nouveau recours déposé par le Département de la Dordogne. Il faudra encore attendre jeudi pour que soit rendu le délibéré.Une demande de sursis du Département en attendant le jugement sur le fond
Le Département demande à surseoir à la démolition et à la remise en état initiale du site des travaux tant que tous les recours ne seront pas épuisés et qu'il n'y aura pas eu jugement sur le fond. Ce dernier devant être rendu le 26 novembre.Tant que la démolition n'a pas lieu, il reste une chance de voir aboutir le projet. Surtout si le jugement sur le fond en confirme "l'intérêt public majeur". C'est bien ce sur quoi le Département compte et pour quoi il se dit prêt à aller jusque devant le Conseil d'État.
Le Département espère le sursis... des fois que
Encore faut-il que le délibéré de jeudi ne le force pas à la démolition immédiate des piles du pont déjà coulées, ce qui équivaudrait pratiquement à enterrer définitivement le projet sous sa forme actuelle. Encore deux jours de patience, si le sursis est refusé, les opposants respireront un peu plus librement. Dans le cas contraire, le combat continue.Guerre des chiffres
En attendant, ce sont les chiffres qui font monter la pression. Le Département de la Dordogne avance la bagatelle de 45 Millions d'€uros de "gaspillage d'argent public" si l'on devait faire marche arrière sur le projet qu'il a déjà entamé.Des Millions dus aux entreprises, destinés notamment à payer les travaux déjà effectués pour 20 Millions, les tabliers du pont (déjà livrés à Périgueux) pour 3 Millions, et les fameux frais de démolition et de remise en état que Germinal Peiro chiffre à 12 Millions d'€uros. Soit, avec quelques frais supplémentaires une ardoise de "37 à 38 Millions hors taxes", qui monterait allègrement à 45 Millions TTC toujours selon le Président du Conseil Départemental.
Et " chantage au gaspillage"
Faux, répondent les avocats de la partie adverse. Selon eux, un architecte "Haute Qualité Environnementale" qu'ils ont mandaté aurait chiffré la partie démolition à "seulement" 3 Millions d'€uros. Et de dénoncer le "chantage au gaspillage d'argent public" qui ne doit pas occulter les décisions de justice et la défense de l'environnement.Le département venu en force défendre le dossier de la déviation de #beynac devant la cour administrative d appel de bordeaux. pic.twitter.com/7VMRDBi25R
— France 3 Périgords (@F3Perigords) October 1, 2019