Pour deux jours, le collectif Colère 24 s’associe au mouvement contre la déviation de Beynac.
Une alliance qui pourrait modifier le rapport de force sur le terrain.

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Une petite action commando.

En début d’après-midi, une vingtaine de voiture partent en file indienne de la gare de Fayrac. Certaines portent des autocollants Sauvons la Vallée, d’autres affichent les couleurs de Colère 24. Quelques coups de klaxon pour se motiver et zou. Le convoi traverse la Dordogne par le pont de Castelnaud, tourne à gauche vers le quartier des Magnanas puis s‘arrête aux abords d’un virage.

Des ouvriers dans une nacelle travaillent sur un poteau électrique. Mais ce n’est pas eux l’objectif. Plutôt cette maison en retrait. Une maison aux volets clos, abandonnée. Un panneau devant la parcelle ne lui prédit pas un bel avenir : Permis de démolir.

Son malheur est d’être sur le tracé de la déviation de Beynac. A sa place, une route passera.
Michel André, le porte-parole du Collectif Sauvons la vallée fait distribuer quelques bombes de peinture. Des Zad roses se mettent alors à fleurir sur l’asphalte, sur la maison, sur l’avis de démolition.



C’est par cette action picto-revendicative (et non violente) que s’est lancée l’alliance entre Colère 24 et Sauvons la Vallée de la Dordogne.  Car pour la première fois, parmi les militants anti-déviation, il y avait une trentaine de personnes venues à l’appel de Colère 24. Un renfort, qui arrive à pic, puisque le chantier de la déviation est en train de commencer.

Colère 24, ce mouvement né sur internet, via une page Facebook, s’était jusqu’ici prononcé contre la limitation à 80km/h, les vaccins obligatoires, la hausse du tabac… de multiples revendications auxquelles l’opposition à la déviation vient se rajouter. Comme Colère 24 est un collectif et non un parti politique, il existe au sein de ce mouvement une pluralité d’opinions. Tous ses membres ne sont pas opposés au projet de déviation.



Mais après ses deux journées de manifestation et de blocage du 27 janvier et du 17 février, certains des adhérents de ce mouvement en construction cherchaient des causes à défendre et une manière plus positive de porter leur révolte.
Cet après-midi, ils étaient une trentaine, ce soir de nouveaux militants devraient rejoindre la ZAD de Beynac, ce qui promet pas mal d’action dans le secteur pour la journée de samedi.
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