Estelle Gatard aime le cuir sous toutes ses coutures. Elle propose d'ailleurs ses articles spécialisés à ceux qui aiment en découdre dans l'intimité. Âmes prudes s'abstenir.
Ne vous fiez pas à ses yeux qui ont l'air de rêver et à son sourire d'enfant, Estelle Gatard joue dans la catégorie dure à cuir. Quand on parle cuir, elle pense plutôt cravache que baise-en-ville, et sous le sapin, elle serait moins Père Noël que Père Fouettard....
Grisée par 50 nuances de grey
Bref, on parle ici de choses sévères, mais que la morale aurait plutôt tendance à réprouver. Estelle a créé son univers il y a deux ans, après le succès de "50 nuances de gris". Un film qui, comme son nom ne l'indique pas, est plutôt haut en couleurs.
C'est en voyant que, suite au film 50 nuances de grey, Décathlon avait augmenté sa vente de cravaches... J'ai commencé à regarder, en fait, parce que c'est un univers qui me plaisait... je me suis dit "pourquoi pas ?"
Le cuir dans la peau
Selleuse-harnacheuse de formation, Estelle a décidé de quitter le monde des étalons pour équiper les bipèdes. Couturière cuir, elle a donc cravaché dur pour créer sa ligne de produit avec une finition main de qualité exceptionnelle.
Les coups ont un coût
Dans son atelier de Beauronne, près de Mussidan en Dordogne, Estelle pique, pointe, transperce, attache, noue, ficelle et découpe avec une application qui force le respect des amateurs du genre. Dans ce site très nature, il y en a pour tous les goûts, mais pas pour toutes les bourses. Comptez 250 €uros pour les menottes cuir et fourrure rose et 800 €uros pour un harnais. Mais qui aime bien châtie bien, et quand on aime, on ne compte pas, c'est bien connu.
Je suis très perfectionniste, et je veux que mes clients, quand ils aient l'objet, ils n'aient rien à redire !
C'est ce qui s'appelle aimer en silence. L'entourage d'Estelle, lui, se montre de plus en plus réceptif et très ouvert à cette activité parfois frappante, et souvent très attachante. Tout comme la clientèle, avec qui Estelle apprécie les échanges bienveillants autour de cette nouvelle utilisation du cuir. Comme quoi on peut apprécier les peaux de vache, tout en restant courtois.