Visiblement, la Dordogne a été sensible à cette journée d'action nationale. Plus de 800 personnes se sont mobilisées tôt ce matin à Périgueux devant le tribunal, toutes revendications, toutes origines et toutes catégories socio-professionnelles confondues. Le mécontentement est global
Ils sont cheminots, employés hospitaliers ou du Trésor, enseignants, postiers, ils viennent du public mais aussi du privé, ils sont actifs ou retraités, syndiqués ou non, jeunes ou moins jeunes. Ici pas de "Black Blocs", pas de casseurs que l'on peut accuser d'être venus en découdre. Dans la rue c'est la population ordinaire, le voisin...
Ils ne sont pas forcément "Gilets Jaunes", mais comme eux ils sont mécontents, inquiets, lassés. Et ce matin ils se sont réunis pour le dire.
Environ 800 personnes qui protestaient pour revendiquer leurs droits, pour défendre leur travail et une condition de vie décente. Pour exiger le respect pour eux mais aussi pour le public en général. Ils sont là pour montrer leur inquiétude sur les changements en cours. Et souvent pour contester les choix du gouvernement qui décident de leur avenir, de celle de leurs enfants dans une voie qui ne leur semble pas la bonne.
Fermeture d'école rurales, réduction des effectifs du service public dans les centres des impôts, dans les hôpitaux, dans les postes, dans les transports, manque de médecins, privatisation et désengagement généralisé de l'Etat au profit du privé, taxation excessive des ménages modestes, manque de considération pour l'environnement et la situation des personnes en difficultés, pour le monde rural en général.
Après des mois de manifestations populaires de la part des gilets jaunes, ils ne sont pas démotivés. Au contraire. Comme si la parole s'était libérée, comme si les silencieux osaient enfin parler. Bien sûr les drapeaux des syndicats s'affichent clairement, mais tous ne sont pas rangés sous leurs bannières.
La manifestation qu'on attendait surtout sur l'enseignement et la réforme Blanquer a mobilisé bien plus largement en Dordogne.
Après une "opération escargot" qui les emmènera à la zone Créavallée en sortie de Périgueux, les manifestants se sont donné rendez-vous à Bergerac pour le début d'après-midi.