Euralis a présenté aux personnels son projet pour le site Rougié de Sarlat : la création d'une unité d'excellence de traitement des foies transformés, les spécialités gourmandes, l'exploration de nouveaux marchés, la production et la distribution sur-mesure qui permettra le maintien de 83 emplois
Seulement 83 postes maintenus sur les 152 qui étaient en place fin 2017 : le plan social d'entreprise en cours peut être vu du côté "verre à moitié vide". Mais en présentant son projet d'entreprise aux représentants du personnel la semaine dernière, la direction d'Euralis préfère montrer le bon côté des choses.
Et pour cela la présentation faite mercredi dernier à Toulouse ne manque pas de panache. Le groupe coopératif Euralis qui avait annoncé en début d'année une restructuration sévère de son site de Sarlat a en effet présenté la création d'un projet de pôle Excellence Foie Gras. Un projet qui se concentrerait sur la production haut de gamme et développerait des spécialités pour de grands chefs cuisinier ou des traiteurs de luxe en France comme à l'étranger. Selon le directeur de Sarlat Loïc Ménager, ce serait une sorte de vitrine de l'excellence au coeur de la Dordogne pour Euralis.
"Faire de Sarlat, berceau de la marque Rougié, un site stratégique"
Le prestige du nom Sarlat, terre gourmande par excellence où est né l'entreprise familiale Rougié aura sans doute pesé dans la balance. La direction veut que l'endroit devienne un "atelier de haute-couture" du foie gras et vise les 2,è Millions d'euros annuels de chiffre d'affaire. Pour cela des petites productions haut-de-gamme limitées, un espace de présentation et de vente en centre-ville, un centre de création culinaire et un laboratoire-école qui récupérerait l'Ecole du Foie Gras actuellement située à Pau.
Reste que les syndicats toujours sous le coup du plan social restent prudents et mobilisés. Le projet propose toujours selon eux un dégraissage trop sévère. Près de la moitié des 152 personnels existants fin 2017, soit 69 personnes ne feront pas parti de l'aventure. Et aux salariés restant on risque de demander plus de flexibilité. Le nouveau plan présenté reste néanmoins plus positif que les 95 départs annoncés en début d'année et apporte une réponse aux syndicats, inquiets d'un manque de visibilité sur l'avenir du groupe face à une concurrence toujours plus active.