Ça se passe dans un village de Dordogne. À Manzac-sur-Vern, le médecin à la retraite occupe le bureau du maire pour une consultation par semaine. Une solution pour lutter contre le désert médical local.
C'est une solution d'urgence, pour tenter de répondre à un problème de même nature. En Dordogne, Manzac-sur-Vern, petit village au sud de Périgueux, souffre d'un manque de médecins. Alors Mr le maire, Yannick Roland, a proposé de mettre son bureau à la disposition d'un médecin retraité nouvellement arrivé sur la commune, pour qu'il puisse exercer, à raison d'un après-midi par semaine.
Bureau inoccupé
"Moi, je ne suis pas en mairie le mercredi après-midi. Donc du coup, ce sera occupé par une petite permanence médicale" explique le jeune édile. " Il a accès à une imprimante, à Internet, on a des sanitaires avec un petit lavabo à côté. On a tout ce qu'il faut, et là, il y a le hall d'accueil qui fera office de salle d'attente..."
"Si ça peut rendre service"
Les astres semblent avoir été alignés pour que cette oasis dans le désert médical de Manzac-sur-Vern, 550 habitants, voie le jour. Un petit miracle dû en grande partie à la bonne volonté du médecin, Gilles Boulais, qui s'est laissé convaincre.
"J'ai été sensible aux propos du maire qui me disait, bon, de toute façon, vous ne le faites pas pour moi, vous le faites pour les administrés. Et c'est tout à fait vrai !", explique ce nouveau retraité, sensible au fait que les habitants de son village doivent parfois faire beaucoup de route, simplement pour renouveler une ordonnance. Quand ils arrivent à prendre un rendez-vous, et, s'ils ont un ordinateur. "Si ça peut rendre service, c'est avec un grand plaisir !" conclut Gilles Boulais.
Administrés et patients satisfaits
"Nous avons déjà un maire qui se décarcasse pour son village, et le fait d'avoir un docteur tous les mercredis, ça pose beaucoup moins de problèmes !, confirme Josette qui avait justement besoin d'un renouvellement d'ordonnance, mais dont le docteur, à une quinzaine de kilomètres de son domicile, est actuellement en congés.
L'idéal serait bien sûr qu'un médecin à plein temps s'installe dans son propre cabinet dédié pour s'occuper continuellement de la population locale, mais faute de solution idéale, ce sont les hommes de bonne volonté qui s'organisent.