"Les femmes ont tendance à penser au dépistage du cancer", mais pas aux maladies cardiovasculaires

Les femmes ne pensent pas assez à leur cœur et à ses manquements. La caisse d'assurance maladie de Dordogne organisait une journée de prévention. Diagnostiquée suffisamment tôt, l'insuffisance cardiaque peut être réglée dans huit cas sur dix

Bien souvent, une idée reçue associe les maladies cardiovasculaires au genre masculin. Pourtant, selon la fédération Française de Cardiologie, elles représentent la première cause de mortalité chez les femmes. "74 % des femmes n’identifient pas les maladies cardiovasculaires comme 1ʳᵉ cause de mortalité féminine (le cancer étant placé en premier par 63 % d’entre elles)", indique la FFC.

La CPAM de la Dordogne a donc décidé de faire de la prévention. Sous un barnum, de nombreux professionnels tentent d'alerter ces femmes. "Les femmes ont tendance à penser au dépistage du cancer", peut-être pas assez en Dordogne, explique Delphine Camblanne, directrice de la CPAM de la Gironde. "Du coup, on oublie cette pathologie avec des risques d'hospitalisation et de réhospitalisation importants".

"EPOF" pour vous aider à détecter les symptômes

Certains symptômes peuvent alerter les femmes sur une éventuelle insuffisance cardiaque. Un acronyme en quatre lettres peut les aider à s'en rappeler : EPOF. "E c'est l'essoufflement", détaille Fabien Saint-Jeancardiologue et médecin-conseil à la CPAM. "P c'est la prise de poids, O pour les œdèmes, et F c'est la fatigue".

Plusieurs études montreraient que la prise en charge de la santé des femmes pourrait être optimisée. Selon la FFC, celles-ci "ont tendance à prioriser leurs obligations familiales, notamment les plus jeunes, et font passer en premier plan la santé de leurs proches au détriment de leur propre santé". À cela s’ajouteraient la méconnaissance du parcours de soins (...) et la problématique des déserts médicaux.

Les femmes de plus de 50 ans ne sont pas les seules concernées

La moitié des femmes pense que les maladies cardiovasculaires touchent essentiellement les plus de 50 ans. "Alors qu’il y a un risque croissant chez les moins de 50 ans", indique la Fédération Française de Cardiologie. En effet, "65 % des femmes seulement identifient la prise d’hormone contraceptive comme un facteur de risque. Et un quart pensent que les périodes clés de leur vie hormonale (puberté, grossesse, péri-ménopause, ménopause) n’influent pas, voire diminuent leur risque".

Cette tendance s'explique par le mode de vie actuel des femmes. "L’exposition aux facteurs de risque est mise en cause dans cette évolution défavorable : le tabagisme, en augmentation chez les femmes dans les tranches d’âge 35 à 64 ans, l’association tabac et contraception oestroprogestative, une activité physique en baisse et une sédentarité élevée, la consommation d’alcool, l’augmentation de la prévalence de l’obésité et du diabète de type 2", explique le ministère de la Santé.

Diagnostiquée suffisamment tôt, l'insuffisance cardiaque peut être réglée dans huit cas sur dix. Un seul conseil : l'arrêt du tabac et la pratique d'une activité physique.

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