Restos du Cœur : les Bus du Cœur partent en campagne, au-devant de "ceux qui ne peuvent pas se déplacer"

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Les bus des Restau du Cœur vont désormais au plus près des zones rurales, grâce aux bus du cœur ©France télévisions

La pauvreté n'est pas qu'en ville. Dans les zones rurales aussi, les besoins sont importants. En Dordogne, après les Restos du Cœur, les Bus du Cœur vont sillonner la campagne pour venir en aide à une population souvent oubliée

En Dordogne, il existe 26 centres de distribution des Restos du Cœur, ravitaillés par le centre départemental de Coulounieix-Chamiers, près de Périgueux. Une véritable petite usine qui alimente 6 500 bénéficiaires et assure la distribution d'un million de repas chaque année, sous forme de repas chauds servis dans la rue et dans des centres, ou de panier-repas à cuisiner chez soi.

Resto campagnard et ambulant

Depuis peu, une camionnette permet également de desservir toute une frange de la population habitant en zone rurale qui ne pouvait pas accéder aux lieux de distribution habituels. Ce jour-là, direction Salignac-Eyvigues, 1200 habitants, à 70 km de Périgueux. Le relais des Restos du Cœur le plus proche est dans la rue Lachambeaudie à Sarlat, à 17 km.

Comme une épicerie ambulante

Dans la camionnette, le plein, beaucoup de conserves, de produits secs, des gâteaux. Des fruits et légumes aussi, pommes, haricots verts, pommes de terre, venus en partie des Jardins du Cœur de Montpon-Menestérol. Et dans un frigo embarqué, tous les produits frais, beurre, laitages.

Notre but, c'est d'aller au-devant des gens.

Christian Roy


Responsable du centre itinérant des Restos du Cœur de Dordogne

Pas que de l'alimentaire

En marge de la distribution, le centre itinérant en profite aussi pour inscrire de nouveaux demandeurs. Moment parfois difficile, mais nécessaire, qui fait l'objet d'une écoute chaleureuse. C’est le premier pas vers l’insertion qui permet d'identifier d'autres besoins éventuels, de logement, d'emploi, d'illettrisme ou de santé.

Aller à la rencontre

En zone rurale, la demande émane moins des familles qu'en ville, il s'agit plus d'un public de personnes isolées. À Salignac-Eyvigues, cet homme s'est inscrit, il n'a pas de moyen de locomotion, la venue du camion va lui permettre d'assurer une partie du quotidien. "Il y a des gens qui ne peuvent pas se déplacer, dans les villages", souligne Christian Roy, responsable du centre itinérant. "Nous, notre but, c'est d'aller au-devant des gens."

Une habitude à installer

Pour bénéficier de l'aide aux repas, aucun justificatif n'est exigé. Mais il faut encore que l'habitude soit prise, et que le public concerné ose franchir le pas, dans un milieu où l'anonymat est moins facile qu'en ville. Pour l'instant, la camionnette ne dessert que cinq communes. Salignac-Eyvigues, Hautefort, Jumilhac-le-Grand, Miallet et Mareuil. D'autres communes du bergeracois devraient suivre avec l'arrivée d'une autre camionnette prévue l'année prochaine.

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