Le grand étang de Saint-Estèphe, en Dordogne, est en pleine vidange. Une opération délicate pendant laquelle il faut faire le tri dans les poissons, éliminer les nuisibles, et sauver les autres. Le tout dans 80 cm de boue
Sept tonnes de poisson dans le filet : à ce niveau-là, ça relève de la pêche miraculeuse. Tous les quatre ans, le grand étang de Saint-Estèphe doit effectuer une vidange. Il s'agit de maintenir une bonne qualité de l'eau destinée à la baignade pendant les mois d'été et de procéder à quelques travaux sur la digue.
La vidange, c'est aussi l'occasion de procéder à un état des lieux, à la sauvegarde et au contrôle de la population aquatique qui l'habite. Durant trois jours, environ sept tonnes de poissons sont prélevés, triés et réservés, ou éliminés, selon que leur présence est souhaitée ou non.
On trie les carnassiers, les brêmes, les poissons-chats qui sont nuisibles et qui vont à l'équarrissage, et les gardons. Et après ils vont être relâchés dans un étang plus haut.
Quentin Aubier, pisciculteur
Pêche vaseuse
Le problème, c'est la configuration du terrain, plutôt vaseux. "Vous voyez, on s'enfonce jusque-là", explique Christophe Deffarges, montrant le haut de ses cuissardes, à hauteur des genoux. "C'est comme les sables mouvants, c'est assez impressionnant, mais il ne faut pas paniquer, il faut rester calme, et on s'en sort !".
Le meilleur tourisme de tout l'étang
L'enjeu est aussi important pour le tourisme halieutique. Les vingt hectares du grand étang de Saint-Estèphe sont accessibles gratuitement à tous les publics, et sa faune aquatique attire de nombreux pêcheurs, qu'ils soient locaux ou de passage. À condition d'avoir sa carte de pêche à jour, bien évidemment. De quoi faire un complément d'activité hors de la traditionnelle saison touristique estivale. La remise en eau du site débutera à la fin octobre.