VIDÉO. Grippe aviaire, une journée de vaccination chez un éleveur en images

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Première d'une série d'injections pour ces canetons de Dordogne
Grippe aviaire : la vaccination a débuté, comment ça marche ? Illustration chez un éleveur de Dordogne ©France 3 Périgords - Bertrand Lasseguette & Pascal Tinon

L'an dernier, Tom avait dû abattre 4500 canards. Cette année, il procède à la première vaccination de ses canetons avec soulagement, même si l'opération est complexe.

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Depuis le début du mois, les éleveurs de canard du Périgord peuvent enfin vacciner leurs animaux. Deux cents élevages sont concernés en Dordogne. En France, l'opération représentera un coût d'environ cent millions d'euros pris en charge à 85% par l'État.

Le vaccin a été rendu obligatoire pour empêcher une extension incontrôlable de la grippe aviaire qui a déjà fait des dégâts considérables l'an dernier. S'il se propage trop, le virus est de plus susceptible de muter au point de pouvoir se transmettre à l'homme, selon les infectiologues

Vaccination attendue

À Nanthiat, dans le nord de la Dordogne, Tom Fayat est soulagé. Il va enfin pouvoir procéder à la vaccination, et voir s'éloigner le spectre de la catastrophe de l'an dernier. À l'époque, il avait dû abattre 4500 canards.

Nous, c'est ce qui nous fait vivre tous les jours, donc on veut pouvoir travailler sereinement pour pouvoir sortir un salaire à la fin du mois. C'est peut-être plus de travail, mais si on peut travailler plus serein, c'est que positif !

Tom Fayat, éleveur de canards à Nanthiat

Ce jour, il isole ses canetons de 10 jours pour procéder à l'injection. Une manipulation encore aisée vue la taille des palmipèdes. La dose doit être injectée entre la base du cou et les ailes. Parqués, les canetons sont dirigés vers l'installation où ils sont saisis, traités puis évacués vers un second parc.

Mise en place stricte

Sandrine Castaing a été mandatée par l'État. La vétérinaire a mis en place le protocole de vaccination et supervise le début des opérations que l'éleveur devra ensuite effectuer lui-même. "On a mis en place le chantier, j'ai vacciné une partie des animaux avec l'éleveur et ensuite, je regarde si la vaccination est faite correctement" explique-t-elle.

Piqûres et surveillance en série

Dix-huit jours après cette première injection, une piqûre de rappel sera effectuée. Le cheptel sera contrôlé lorsqu'il atteindra l'âge d'un mois. Une soixantaine de canards seront dépistés à l'aide d'un écouvillon similaire à celui utilisé pour le Covid introduit dans la gorge de l'animal, pour s'assurer que le virus n'a pas circulé. La même opération sera renouvelée les deux mois suivants. Dans le même temps, si des canards meurent, l'éleveur doit faire tester leurs échantillons en laboratoire.

Un mal nécessaire

Opération complexe, coûteuse en temps et en argent, mais que les pouvoirs publics estiment incontournable pour assurer la viabilité des élevages et éviter que la grippe aviaire ne prenne encore plus d'importance dans les élevages comme dans la faune sauvage où les exemples des ravages causés ne cessent d'augmenter.

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