Le transport et les livraisons à vélo séduisent les habitants de Bergerac en Dordogne

Deux hommes proposent transports et livraisons à vélo dans la cité périgourdine. Un pari risqué dans une ville de moins de 30 000 habitants. Mais qui fonctionne. Les clients sont nombreux à utiliser leurs services, très pratiques et peu coûteux.

Le pari n'était pas gagné d'avance pour Jacques Flashe.

Ce féru de cyclisme a eu l'idée de créer son entreprise de livraisons en vélo cargo il y a près de cinq ans.

"Il n'y avait pas grand monde qui pensait que cela allait réussir. On me disait ben non la ville est trop petite pour que ça puisse fonctionner !" nous confie t-il.
 

Aujourd'hui le tout Bergerac fait appel à ses services. Il va chercher des courses chez les commerçants, livre des fleurs, travaille pour des restaurateurs...il effectue en moyenne une vingtaine de livraisons quotidiennes.

Le jour où nous l'avons rencontré il allait récupérer un gâteau dans une pâtisserie de la ville pour un médecin qui n'avait pas le temps de faire le déplacement.
 

Se déplacer en vélo-taxi

Sylvain Legrand, lui, vient tout juste de lancer sa petite entreprise.

Son tricycle circule depuis fin décembre dans les rues de Bergerac. Lui aussi peut transporter des marchandises et assurer des livraisons de courses pour des particuliers.

Mais son vélo lui permet avant tout de transporter jusqu'à deux adultes et un enfant.

Odette, bergeracoise retraitée, a adopté le concept.
 
"C'est formidable" dit-elle alors qu'elle se fait transporter jusqu'à son rendez-vous d'ORL où Sylvain reviendra la chercher une heure plus tard."Ca peut rendre énormément de services pour des personnes âgées qui n'ont pas de véhicule".

Sylvain facture le trajet d'une demi-heure 5 euros et demande 10 euros pour une heure.

Il a l'autorisation d'emprunter les routes mais aussi les voies piétonnes et cyclables. Une aubaine pour prendre des raccourcis et éviter les embouteillages. 
 

"Il y a des gens qui sont gênés que je pédale" a t-il remarqué. "Je leur explique que c'est mon plaisir de faire du vélo, qu'il y a une assistance électrique. C'est n'est pas un sous métier de faire vélo-taxi, au contraire c'est valorisant pour moi" assure cet ancien maraîcher.

Les deux hommes travaillent sur le même territoire mais sans concurrence.

Pour faire appel à eux il suffit de les appeler en direct ou de les contacter via leur adresse facebook.

Dans le reportage qui suit, Elsa Arnoult et Pascal Tinon de France 3 Périgord, sont allés à leur rencontre :