VIDÉO. En Dordogne, le Solidago, trop invasif, est arraché à la main

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L'arrachage du solidage ou solidago se fait à la main grâce à l'aide précieuse de bénévoles
En Dordogne, le Solidago, une jolie fleur jaune envahit les campagnes, on procède à son arrachage pour éviter qu'elle ne supplante d'autres espèces ©France 3 Périgords - Vanessa Fize & Anne-Laure Meyrignac

C'est une plante d'ornement aux jolies fleurs jaunes qui s'est malheureusement échappée des jardins pour proliférer à outrance dans les champs. En Dordogne, on tente d'endiguer l'invasion en arrachant le Solidago à la main

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Le Solidago ou solidage est une Asteraceae que l'on appelle aussi verges d'or, gerbes d'or ou Amandines. Une jolie plante dont il existe près de 125 espèces, originaires d'Amérique du Nord et d'Europe où elles ont été introduites depuis environ 250 ans pour leurs qualités mellifères. Une plante utile qui a aussi la réputation d'être vulnéraire, elle guérirait plaies et blessures.

Vigoureuse

Sauf qu'aujourd'hui personne ne la récolte plus pour cette vertu cicatrisante. Et qu'en dehors de cette qualité, elle possède aussi celle de se disséminer avec vigueur. Au point de devenir envahissante et de coloniser les espaces. On retrouve ainsi des terrains dans lesquels le solidage peut atteindre plus de deux mètres de haut et étouffer la flore locale, bruyères et ajoncs, limitant aussi la biodiversité et la présence des pollinisateurs indigènes.

On a un papillon, par exemple, qu'on peut voir à l'heure actuelle qui s'appelle le fadet des lèches qui est vraiment directement lié à la lande. Donc si la lande disparaît, ce papillon disparaît.

Maxime Cosson, responsable Dordogne Conservatoire des Espaces Naturels

Arrachage méticuleux

Le Conservatoire des Espaces Naturels de Nouvelle-Aquitaine passe donc à l'action en procédant à des arrachages soigneux. Il convient non seulement de supprimer la plante, mais aussi de l'isoler du sol où elle pourrait encore produire fleurs et graines après son arrachage.

Préserver la lande humide

L'opération du jour se passait sur un paysage de lande humide, l'une des dernières de Dordogne, à Saint-Médard de Mussidan. Ici, on trouve une flore et une faune parfois unique au monde. C'est le cas de la fauvette pitchou, petit passereau insectivore endémique du sud-ouest que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. 

Bénévoles manuels

Mais cette lande est aussi devenue un véritable réservoir historique d'essaimage pour le Solidage, qui s'est depuis répandu un peu partout alentour. Pour cette opération, le CEN a fait appel à de courageux bénévoles. Riverains ou de passage, tous se sentent impliqués dans la démarche, avec la volonté de faire un geste pour la qualité de l'environnement. Le moins que l'homme puisse faire pour réparer ce que l'homme a perturbé.

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