Juan Ibon Fernandez Iradi, dit "Susper" doit d'abord purger sa peine de 30 ans de réclusion en France. Ensuite, il pourra être à l'Espagne où il est recherché. C'est ce qu'a décidé ce mardi la Cour d'appel de Pau.
Susper a été condamné en France par deux cours d'assises spéciales en 2008 et en 2009 pour avoir tiré sur un gendarme en 2001 dans le Sud-Ouest, et en tant qu'ex-chef de l'appareil militaire de l'organisation séparatiste basque.Sa condamnation était assortie d'une période de sûreté rendant sa libération conditionnelle impossible avant 2023.
La cour d'appel, dans son arrêt sur l'exécution de ces mandats, a ordonné "la remise différée" de Juan Ibon Fernandez aux autorités espagnoles.
Madrid avait émis deux mandats d'arrêt européens (MAE) à son encontre. Datés de septembre 2010, ils portent sur 15 infractions distinctes commises en 2000 et 2001, notamment un "assassinat" ou encore la "participation et séquestration terroristes".
L'avocate de M. Fernandez, Me Maritxu Paulus Basurco, avait demandé à la cour de ne pas les exécuter, notant en particulier qu'il "souffre d'une sclérose en plaques et doit subir un traitement lourd dont le suivi est assuré en France".
M. Fernandez, qui pourrait aussi chercher à obtenir une suspension de peine pour raisons médicales, avait aussi demandé à la Cour "de ne pas le livrer à l'abattoir en Espagne". Il avait fait l'objet d'une remise temporaire à l'Espagne en 2011-2012, quand sa maladie s'est déclarée, et assure avoir été traité "de façon désastreuse".