Le groupe séparatiste basque armé ETA a, depuis Madrid, de nouveau exigé dimanche la libération de ses quelque 700 prisonniers, dispersés dans les prisons espagnoles et françaises, dans un communiqué publié sur Naiz.info, le site du journal basque Gara.
Les prisonniers etarras " doivent être libres ", écrit le groupe armé, selon les extraits traduits du basque au castillan par Naiz, reprenant l'une de ses principales revendications depuis l'annonce, le 20 octobre 2011, qu'il mettait fin définitivement à la violence.
" L'heure est venue de faire des gestes courageux et décidés pour accélérer le processus qui les ramènera à la maison ", poursuit le communiqué qui réclame aussi que les membres de l'organisation " en exil " soient " libres ".
L'ETA publie traditionnellement un communiqué pour marquer le " Jour de la patrie basque ", célébré ce dimanche, précise Naiz, qui indique que le message a été rédigé " avant que l'on apprenne le décès de Xabier Lopez Pena ".
Javier Lopez Pena, dit " Thierry ", ancien chef présumé de l'ETA interpellé en 2008 en France, considéré par Madrid comme un vétéran de l'organisation
séparatiste basque, est mort dans la nuit de vendredi à samedi à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière des suites d'un accident vasculaire cérébral.
Tenu pour responsable de la mort de 829 personnes en 40 ans de lutte armée pour l'indépendance du Pays basque et de la Navarre, l'ETA ne compterait aujourd'hui que quelques dizaines de membres encore en liberté après de nombreuses arrestations dans ses rangs, notamment en France et en Espagne.
Dans un communiqué daté du 17 mars, l'ETA s'était dit une nouvelle fois prêt à parler de désarmement dans le cadre de " l'agenda de dialogue " qu'il avait énoncé au mois de novembre et qui comprenait des conditions, dont le rapprochement des prisonniers etarras.
L'Espagne et la France refusent toute négociation avec le groupe armé, placé sur la liste des organisations terroristes par l'Union européenne et les Etats-Unis, et réclament sa dissolution sans conditions.