Arrivé en plein doute, Bordeaux ne s'est pas rassuré hier jeudi sur le terrain des Suisses du FC Sion, lors de la 4e journée d'Europa League. Les Girondins ont été contraints au nul à la suite d'une égalisation suisse à la toute dernière minute (1-1).
Avec ce résultat, ils ne sont pas mathématiquement éliminés mais ils devront s'imposer dans deux semaines à Liverpool pour encore espérer atteindre les 16e de finale.
De son côté, le FC Sion, loin d'être favori du groupe B au soir du tirage au sort peut rêver d'une qualification, avant de se rendre au Rubin Kazan puis de recevoir les Reds.
Battus (1-0) il y a deux semaines à domicile par les mêmes Suisses, les Girondins, meurtris par leur revers en Championnat à Ajaccio (2-0) ont bien réagi, grâce à un but du jeune Thomas Touré peu après l'heure de jeu avant de concéder un but cruel inscrit par Chantôme contre son camp sur un corner dans les derniers instants.
- Coup du sort -
Une première "balle de match" : voilà ce que se voyaient offrir les Suisses, selon leur capitaine, l'international Reto Ziegler. En cas de victoire, le FC Sion se serait en effet qualifié pour les 16e de finale, avec déjà deux victoires (dont une à Bordeaux il y a deux semaines) et un nul (1-1) à Anfield.Les Girondins cherchaient eux avant tout à effacer les doutes après le camouflet subi à Ajaccio et l'accueil musclé que leur avaient réservé leurs supporteurs au retour.
"Que les joueurs jouent plus ensemble et de façon libérée", avait demandé la veille leur entraîneur Willy Sagnol. Et en cette première période, ses joueurs allaient en partie répondre à ses attentes, se procurant une bonne demi-douzaine d'occasions ou d'actions dangereuses, notamment par Jussiê (14) ou lorsque Pallois se retrouvait seul à la réception d'un coup franc mais ne cadrait pas sa tête (25).
A cinq minutes de la pause, les Suisses auraient pu obtenir un pénalty pour une action litigieuse sur Assifuah qui, sur le côté droit, avait d'abord échappé au latéral Contento avant d'être écarté de façon peu académique et apparemment illicite par Touré. Mais l'arbitre slovaque Ivan Kruzliak ne bronchait pas.
A l'heure de jeu, encouragés par les 9000 spectateurs lançant des "Hop Sion", les Suisses accentuaient leur pression et Assifuah, l'homme le plus dangereux, était servi en profondeur mais enlevait trop son tir (66).
Et sur l'action qui suivait, Bordeaux allait enfin se montrer réaliste : une ouverture de Chantôme trouvait le jeune Thomas Touré qui semblait enfin offrir une victoire aux Girondins, d'une puissante demi-volée (1-0, 67). De quoi donner de l'espoir avant que tout s'effondre sur un coup du sort dans les derniers instants du match. Ce but contre son camp de Chantôme plonge un peu plus les Bordelais dans le doute.