Ils ont décidé de partir en guerre contre Orange. Quatorze maires de Haute Gironde ont écrit à l'opérateur. Ils se plaignent du mauvais réseau de téléphonie et d'Internet qui pénalise les particuliers et les entreprises de ces communes rurales laissées à l'abandon.
C'est un village de moins de mille habitants à 10 km de Blaye et de sa centrale nucléaire. Une commune paisible où l'activité est surtout agricole et viticole. Mais Anglate, comme ses voisines, se sent oubliée. Car il arrive que des poteaux téléphoniques tombent au sol. Et c'est alors le maire, Bernard Grenier qui doit prendre les choses en main pour aider ses administrés :
Le système D pour dépanner des habitants isolés comme Arlette. Elle a 86 ans et a été privée de téléphone fixe pendant quinze jours. Impossible d'utiliser sa télé-assistance :Avec l’employé communal on a transporté le poteau qui était, je pense, pourri à la base puisqu’il est vétuste et nous avons mis des bambous.
Dans la commune voisine à Marcillac, c'est une distillerie qui a payé les pots cassé. Arlette Rodier ne décolère pas :Si j’étais tombée, je n'aurai pas pu appeler. Ca ne marchait pas. J’ai pris ça pour être en sécurité et je ne l’étais pas du tout.
Quatorze maires, exaspérés, ont décidé de réagir. Parmi eux, Philippe Plisson, Président de la Communauté de communes de l'Estuaire :On a eu une coupure pendant douze jours consécutifs, sur le site. Ce qui nous a mis en grande difficulté. Pour travailler, ce n'est pas possible
Le maire de Val De Livenne, Philippe Labrieux le rejoint :On est le territoire le plus éloigné le plus enclavé le plus délaissé de la Gironde. Soit en se résigne et on attend la mort, soit on dit : "ça suffit".
Ce que je déplore c’est que nous, mairies, on soit obligé d’intervenir pour qu’Orange fasse soit travail. C'est comme si on devait alors voir le mécanicien, le boulanger pour leur demander de faire leur travail.
Regardez le reportage de M. D'Abrigeon et Didier Bonnet :
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La Nouvelle-Aquitaine est l'une des régions qui comptent le plus de zones blanches. Le gouvernement s'est engagé à faire disparaître ces lieux sans réseau d'ici 2020.
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