Depuis le début de l’été, les opérations de contrôles maritimes se multiplient sur le bassin d’Arcachon. En cause, une recrudescence de bateaux et d'infractions.
Cette fois, l’opération se voulait éducative. Ce mardi 21 juillet, la DDTM (Direction départementale des Territoires), la préfecture maritime et la préfecture de Gironde, en partenariat avec la gendarmerie nationale et maritime ainsi que la SNSM, organisaient une “journée sécurité en mer”.
?⚓️?️ Houda VERNHET, sous-préfète d'Arcachon, participe à la journée #SécuritéEnMer organisée par la préfecture de la #Gironde et @premaratlant sur le bassin d'#Arcachon
— Préfète de la Nouvelle-Aquitaine et de la Gironde (@PrefAquitaine33) July 21, 2020
Objectif : rappeler les règles de sécurité de la navigation
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Plus de bateaux qu'avant
L’objectif : rappeler aux navigateurs les règles de conduite dans le Bassin d’Arcachon. Deux autres journées sont d’ailleurs prévues cet été, sur le bassin et dans l’estuaire de la Gironde. "Avec la fréquentation nautique du bassin qui a fortement augmentée cette année, il nous semblait indispensable de rappeler et sensibiliser tout ceux qui vont sortir en mer, à la réglementation en matière de sécurité et de règles de conduite", explique Houda Vernhet, la sous-préfète d'Arcachon.Une démarche pédagogique donc, pour la majorité des navigateurs, même si parfois il faut hausser le ton. "Nous faisons de la pédagogie oui, mais il y a des endroits dangereux où il faut verbaliser, comme la bande des 300m, car c'est une zone très fréquentée par les baigneurs", tempère la sous-préfète d'Arcachon. En 2019, du 15 mai au 20 juillet, 102 interventions d’assistances ont été opérées. Cette année, elles montent à 135.
Et si aujourd’hui le ton est pédagogue, les opérations contre ces infractions se multiplient cet été. Dimanche 19 juillet, une opération de contrôle de jet-skis, au port d’Arcachon et près du banc d’Arguin était organisée par les gendarmes et la police d’Arcachon et de la Teste-de-Buch. En sept heures, dix-neuf infractions ont été relevées. Une autre, début juillet, avait permis de verbaliser huit personnes.
Et ces chiffres ne sont pas une exception. En 2020, le nombre de contraventions a triplé par rapport à l’année dernière. Les motifs : excès de vitesse, défaut de permis et de papier, et infraction à la sécurité.
Stigmatisation des jet-skis ?
Une situation qui agace depuis plusieurs mois les riverains. Deux pétitions anti-jet-ski ont été lancées début juin et ont déjà récolté plus de 8 600 signatures à elles deux. Dans les commentaires, laissés par les signataires, les nuisances sonores et la pollution reviennent régulièrement.Pour certains, il s’agit d’un acharnement sur une pratique, généralisant des comportements marginaux. “Nous rencontrons de plus en plus de problèmes liés à l’incivilité croissante. Certains s’autorisent à naviguer près des plages, dans les 300 mètres, à beacher sur les plages dans des zones interdites, à ne pas respecter les zones de baignades. Ces comportements doivent être réprimés avec vigueur, et sont absolument non excusables”, rappelle Jacques Walkowiak, propriétaire d’Arcajetmarine, une société qui propose des balades en jet-ski.
Désormais, les acteurs de la filière tentent de trouver un terrain d'entente : ils proposent de réduire leur empreinte carbone et de réfléchir à des solutions pour éviter la surfréquentation. D’autres ont préféré répondre coups pour coups : Mickaël Baleste a lancé sa propre pétition pour “riposter contre celle de l’interdiction des jets et pour manifester une injustice et une discrimination envers le monde du jet-ski”.
Comportements minoritaires ou non, les forces de l’ordre seront régulièrement présentes cet été, pour redonner au bassin d’Arcachon, un peu de tranquillité.