Entre 10 000 et 15 000 m3 de sable seront prélevés dans la rivière la Leyre sur une durée de trois semaines. Une opération qui permet d’éviter l’ensablement du delta et qui est reconduite chaque année par le Syndicat Intercommunal du bassin d’Arcachon.
"On se croirait un peu en vacances, tout en travaillant !", s'amuse Géraldine Michelle
C’est dans le cadre idyllique de la Leyre, en amont du pont de La Mothe, que la conductrice de travaux va exercer son métier.
Elle fait partie de l'équipe qui, pendant trois semaines, va retirer le sable présent dans le dessableur. Seule contrainte pour les engins de chantier, deux tombereaux, un bull case et une pelle hydraulique : ne pas rouler dans le lit de la rivière, afin de la préserver.
Une opération annuelle
L'opération est effectuée une fois par an entre septembre et novembre.
En cette période, "le niveau de la Leyre est très bas et permet aux engins de pouvoir prélever le sable", explique Christelle Lamarque, responsable du pôle maritime au Syndicat Intercommunal du Bassin d'Arcachon (SIBA)
Trois semaines sont nécessaires pour la réalisation de cette opération. Une première semaine pour préparer le lieu de stockage et les deux autres semaines pour extraire le sable.
Une opération qui coûte environ 70.000 euros chaque année au syndicat.
Maintenir l'écosystème de la Leyre
10 000 à 15 000 m3 de sable seront prelevés ce qui permet d'éviter l'ensablement du delta.
En cet endroit, l'eau de la rivière provenant des Landes se jette dans le Bassin d'Arcachon créant ainsi un taux de salinité propice à la reproduction des huîtres.
Un ensablement ralentirait le courant de la rivière et pertuberait cet écosystème particulier.
Le sable ne quittera pas le territoire
Après avoir été sorti du lit de la rivière, le sable sera stocké près du dessableur jusqu’au début de l’année 2022.
Un godet cribleur, qui agit comme un tamis, viendra au mois de février séparer le sable d'éventuels déchets naturels . Il sera ensuite reversé sur les plages du Nord Bassin nécessitant une remise en beauté avant le début de l’été.
Et si vous souhaitiez naviguer sur La Leyre, "il y a toujours une partie de la rivière qui est accessible" précise Christelle Lamarque.