En mars dernier, la ville de Bordeaux avait lancé un appel aux maraîchers pour produire des légumes de saison sur 4 hectares libérés au Haillan, et vient de désigner le candidat retenu. L'objectif de cette démarche : favoriser la production locale et écologique pour nourrir les Bordelais.
"Au mois d'août 2022, il y aura ici des tomates, des courgettes, des poivrons, des aubergines, des salades..." se projette Ali Yaïci, maraîcher.
Avec l'association la "P'tite ferme", il vient d'être retenu parmi 25 candidats pour s'installer dans une zone de quatre hectares aujourd'hui en jachère au Haillan, après un appel à projets lancé par la ville de Bordeaux.
Promouvoir l'agriculture urbaine
Même à une petite échelle, de quatre hectares, "il est très important de conserver les terres agricoles pour voir naître des projets comme celui-ci au Haillan" souligne le maire EELV de Bordeaux Pierre Hurmic. La "P'tite ferme" dispose déjà de deux autres sites de production à Léognan et Saint-Morillon.
Il s'agit de notamment de "répondre à une demande importante du consommateur vers les circuits courts", qui sont plus écologiques, notamment en termes de déplacement.
C'est un engagement que nous avons pris de faire de Bordeaux une terre nourricière. C'est la raison pour laquelle nous avions aussi adopté le principe de 'zéro artificialisation des sols', c'est-à-dire d'arrêter de bétonner Bordeaux pour qu'on puisse conserver des terres pour l'agriculture urbaine.
Carte : où se trouvent les 4 hectares qui vont être exploités par la "P'tite ferme".
À l'image de cette initiative bordelaise, de plus en plus de communes tentent de favoriser la production biologique locale.
C'est par exemple le cas à Cussac-Fort-Médoc, en Gironde, où un maraîcher a été recruté par la ville pour produire des légumes servis à la cantine municipale.
Un projet social
L'autre aspect du projet porté par Ali Yaïci, c'est celui de l'insertion professionnelle. Outre la "P'tite ferme", il est aussi fondateur des P'tits cageots, un site internet qui propose l'achat et la livraison à domicile de la production agricole biologique locale.
Les deux structures accueillent toutes les deux des personnes en insertion, afin de les accompagner durablement vers l'emploi.
L'agriculteur qui a été choisi va faire un chantier d'insertion, c'est-à-dire s'intéresser au public le plus éloigné de l'emploi. Il a déjà créé 60 emplois, et va en créer 7 ou 8 autres ici sur le site du Haillan. Donc c'est également bon sur le terrain économique
→ regardez le reportage d'Elise Galand et Jean-Michel Litvine :