Bière contaminée : des lots commercialisés contenant de l'antigel, rappelés en Nouvelle-Aquitaine

De l'éthylène glycol dans des lots de bières blanches. C’est l’alerte lancée par l’organisme gouvernemental Rappel Conso, jeudi 18 avril. Elle concerne des lots de la marque 1664, vendus en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie, notamment dans des enseignes de Bordeaux, Limoges, Poitiers et de très nombreuses autres villes de la région.

Le risque est réel, car les packs concernés sont impropres à la consommation. Plusieurs lots de 1664 Blanc, une bière commercialisée par Kronenbourg, contiennent de l’éthylène glycol, fréquemment employé comme antigel. L'alerte sur cette présence "accidentelle" a été donnée, dès jeudi 18 avril, par le site des alertes de produits dangereux, Rappel Conso.

195 magasins concernés

Il s’agit des lots L087N1100 à L087N1500, concernant uniquement les packs de douze bouteilles de 25 Cl. Des codes visibles sur le dessus du pack, dans un encadré bleu clair ainsi que sur la bouteille.

Ces lots ont été commercialisés entre le 3 avril et le 10 avril, uniquement dans les magasins du distributeur Intermarché en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie (Intermarché, Hyper, Super). Parmi eux, des magasins de d'Aire-sur-Adour, Bordeaux, Limoges, Poitiers, Cestas, La Réole, La Teste-de-Buch ou encore Angoulême, Brive et Bayonne sont concernés. Au total, 195 magasins Intermarché et Hypermarché figurent sur la liste de Rappel Conso. "Kronenbourg nous a demandé de cibler les bases concernées, Angoulême et Castets des landes qui ne livrent que les points de vente de cette liste", indique la direction d'Intermarché contactée par France 3 Aquitaine ce samedi. 

Le risque est important. Consommé, l’antigel provoque des nausées, des douleurs abdominales, mais aussi des vertiges ou des vomissements, indique Rappel Conso dans son alerte. 

L’éthylène-glycol est particulièrement nocif. “L’ingestion d’éthylène-glycol est suivie, après quelques heures de latence, de troubles digestifs (nausées, vomis­sements, douleurs abdominales) et d’une dépression du système nerveux central”, précise l’INRS, Institut national de recherche et de sécurité.

S’il s’agit ici des effets d’une consommation “pure” du produit, à faible dose des troubles digestifs, des nausées ainsi que des vomissements peuvent être constatés.  Selon l’INRS, “l’élimination du produit est rapide”. Elle s'effectue en effet entre 3 h et 9 h chez l’adulte.

Remboursés

Alertés, certains clients sont incrédules. "Comment sur une ligne de production, on peut mettre de l'antigel", s'interroge l'une d'entre elle. "Ça devient de plus en plus dangereux", s'inquiète un autre. D'autres consommateurs pointent un retrait trop tardif. "Depuis le 10 avril, elles sont bues depuis longtemps ces bières", constate l'un d'entre eux. 

En Gironde, certains consommateurs font également le parallèle avec les problèmes de présence d'eau dans les cuves de stations-service bordelaises. "De l'eau dans l'essence, de l'antigel dans la bière, mais qui leur a mis du lave-glace dans le cerveau ?", ironise une cliente.

Pour ceux dont il resterait encore quelques bouteilles, Rappel Conso conseille de ne pas les consommer et de les retourner dans les "points de vente" au plus vite. "Ils seront remboursés", indique l’organisme gouvernemental.

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