Le géant américain a publié un communiqué ce jeudi 13 décembre. Il a décidé d'écarter l'offre de reprise proposé par Punch Powerglide et prévoit un arrêt du site fin août 2019.
Cette fois-ci, le couperet est tombé pour les 850 salariés de l'usine Ford à Blanquefort. Dans un communiqué, le constructeur automobile annonce ce jeudi que l'arrêt de la production du site est prévu fin août 2019.
"Niveau de sécurité insuffisant"
En effet, Ford a publié un communiqué où il explique qu'il rejette l'offre de reprise proposée par Punch Powerglide."Nous ne croyons pas que les plans de l'acquéreur potentiel offrent le niveau de sécurité et de protection, ou limitent le risque de possibles pertes d'emploi futures, que nous souhaitons pour les salariés de FAI (Ford Aquitaine Industries)", peut-on lire dans le communiqué. Les dirigeants proposent donc un plan social complet.
Aide de l'État
Pour les salariés, cette proposition de rachat était le seul moyen de conserver une activité et de sauver 400 emplois : mardi dernier, les syndicats avaient approuvé le plan de reprise. Bruno le Maire, ministre de l'économie s'était même personnellement impliqué et avait demandé au constructeur américain d'accepter l'offre de reprise.Tristesse et colère
Réunis aujourd'hui devant l'usine de Blanquefort, plusieurs employés ont attendu le verdict, inquiets. À l'annonce du plan social, ils ont exprimé leur colère et leur déception :
Colère et incompréhension chez les salariés de l’usine de Blanquefort, après la décision de #Ford de rejeter l’offre du repreneur belge Punch. 850 emplois sont menacés. pic.twitter.com/MXo487SJNb
— Garo Kevorkian (@ArgoKev) December 13, 2018
Dès cette semaine, ils demanderont à l'État d'agir en leur faveur. Si rien n'est fait et que le plan social se passe comme prévu, les premières lettres de licenciement devraient arriver dans les boites aux lettres pendant l'été 2019.
Réactions des élus
La mairesse de Blanquefort, Véronique Ferreira, a soutenu les syndicats depuis le début du bras de fer avec Ford. Pour l'élue, cette décision est incompréhensible et inadmissible:De toute façon, ils voulaient partir. Qu'est ce que ça leur coûtait de dire "ok, on accepte la reprise" ? Leur honneur ? Leur argent ? De toute façon, leur honneur ils ne l'ont plus.
Comme la plupart des salariés, la mairesse se sent trahie par le constructeur automobile. "Ils ont menti aux collectivités territoriales, aux ministres de l'État, et aujourd'hui ils osent donner des leçons en disant que la fermeture c'est mieux pour les salariés ? ", s'insurge-t-elle.
Bruno le Maire, lui aussi impliqué dans le projet de reprise, dénonce une "trahison" et appelle le constructeur à revoir sa décision.