Depuis trois semaines, les logements sociaux d’une résidence du quartier de la Bastide à Bordeaux ne sont plus chauffés. Laissés sans solution par leur bailleur social, avec l’hiver qui arrive et les températures qui diminuent, les locataires frigorifiés sont excédés.
Regroupés devant leur immeuble, les locataires de la Résidence Raymond Lavigne, à Bordeaux, dans le quartier de la Bastide, profitent des rayons du soleil. Depuis trois semaines, les résidents n’ont plus de chauffage, alors il fait presque plus chaud dehors qu’à l’intérieur de leur appartement « je vais sur mon balcon pour me réchauffer » confie l’une d’entre eux.
Chez Marie-France Sarazin, il ne fait pas plus de 14 °C. Dans sa cuisine, l’octogénaire se frotte les mains pour essayer de se réchauffer, sans pour autant y parvenir, « oh ce qu’il fait froid !» s’exclame-t-elle.
Même constat un peu plus haut, chez Martine Leblond, qui s’inquiète à l’approche de l’hiver et du froid.
À l’intérieur des 98 appartements, la température affichée sur le thermomètre est loin des 20 °C promis par le logeur.
Comme de nombreux locataires, Martine Leblond a alerté Vilogia. Le bailleur social explique cette panne de chauffage par une fuite d'eau souterraine qui nécessite une intervention complexe d'après lui. Elle est en cours de réparation.
Habitante de l’immeuble depuis 1979, Martine Leblond s’indigne de cette situation, « nous n’avons jamais eu ces températures, jamais. Il faut faire quelque-chose. Vilogia, il faut qu’ils se bougent, il n’y a pas d’autres mots. »
Laissés sans réponse par leur bailleur social, les locataires sont en colère.
Je suis un peu révoltée parce que payer du chauffage et ne pas en avoir, c’est pénible !
Inquiète pour sa santé, la fille de Marie-France Sarazin a installé des chauffages électriques portatifs, indispensables pour pouvoir rester dans l’appartement « la cuisine est orientée vers le nord et si je ne mets pas de chauffage d’appoint, il fait 10°C et je ne peux même pas cuisiner » explique la Bordelaise.
Une solution adoptée par beaucoup de ses voisins, mais qui fait grimper la facture d’électricité « et qui va payer ? Moi, j’ai une petite retraite » s’inquiète la vieille dame.
Franck Hanart, directeur de Vilogia Nouvelle-Aquitaine, ne sait pas combien de temps vont durer les travaux de réparation. En revanche, il s'engage pour que les frais ne soient pas à la charge des habitants. "On est conscient du manque de chauffage dans certains logements et pas tous les logements. Pour palier, sont mis à disposition depuis hier un déploiement de radiateurs électriques pour compenser ce manque de chauffage dans certaines pièces et bien évidemment, l'ensemble des frais liés, que ce soit électricité ou achat d'un radiateur seront pris en charge par le bailleur. "
Un engagement du bailleur qui sera suivi de près sur place par les locataires.