La cour d'appel de Bordeaux a rejeté la demande de la famille d'un ouvrier viticole décédé. Elle souhaitait faire reconnaitre que le cancer qui a tué Denis Bibeyran était une maladie professionnelle liée à l'exposition aux produits phytosanitaires.
Le lien entre le cancer des voies biliaires qui a tué Denis Bibeyran en 2009 et les produits phytosanitaires auxquels il a été exposé n'est pas établi a estimé la cour d'appel de Bordeaux ce jeudi 21 septembre.
Denis Bibeyran a travaillé pendant plus de vingt ans dans les vignes du Médoc. Quand il est mort en 2009 d'un cancer des voies biliaires à l'âge de 47 ans, sa famille pense aussitôt à une maladie professionnelle.
Des relevés dans les cheveux des ouvriers
Tout au long de sa carrière, Denis Bibeyran, qui ne fumait pas et ne souffrait pas d'alcoolisme a été exposé aux produits phytosanitaires.
En 2012 l'association Générations futures effectue des relevés dans les cheveux d'ouvriers viticoles et révèlent que la quantité de résidus qu'ils contiennent est 11 fois supérieure à la normale. Autant d'éléments qui ont conduit la famille de Denis Bibeyran à se rendre devant les tribunaux pour faire reconnaître que son décès est lié à une maladie professionnelle.
La famille Bibeyran voulait établir un lien entre l'exposition aux produits phytosanitaires et le cancer dont a souffert l'ancien ouvrier. Le rejet de la demande par la cour d'appel de Bordeaux ne signe pas pour autant la fin du combat, assure la famille.