Très médiatisé lors de sa présentation en 2013, le Pibal est abandonné. Ce vélo hybride, dessiné par le créateur Philippe Starck, a multiplié les défauts de fabrication.
Il devait faire son grand retour cet été ; il ne circulera finalement pas dans les rues de Bordeaux. En cause : des difficultés de conception, qui ont contraint la Ville à annuler la commande du Pibal.
Dessiné spécialement par Philippe Starck pour la ville de Bordeaux, ce vélo hybride était l'alliance entre un vélo classique et une trottinette. Or en 2015, il avait été renvoyé à l'usine Cycleurope en août 2015 pour un problème de soudure entre la patinette et le cadre.
Un défaut déjà bien connu de son concepteur. En 2013, lors de la présentation en fanfare du Pibal, Philippe Starck déclarait :
"Vous ne pouvez pas vous imaginer l'accumulation de complexité d'un produit qui parait aussi simple", plaisantait-il.Peut-être que si on avait fait une patinette d'un côté et un vélo de l'autre, ça aurait été facile. Là, je pense qu'envoyer une fusée sur Mars est nettement plus simple.
"La plateforme de la patinette, si on chausse du 42, le pied ne passe pas dans la longueur", souligne François Nora, chargé de mission à l'association Vélo-cité. "En patinant, donc en mode trottinette, on se prend la barre dans le genou et la selle dans les fesses... Après, il y a des points positifs avec la selle très confortable, le vélo très maniable, un éclairage puissant."
Après quelques ajustements, la production avait pu démarrer avec 9 mois de retard. Finalement, la ville de Bordeaux a décidé d'annuler la commande des Pibal. Ils seront remplacés par 500 vélos électriques.
► Revoir le reportage de Gladys Cuadrat et Delphine Roussel-Sax :