Benoist Apparu, Edouard Philippe et Christophe Béchu, trois parlementaires LR proches du maire de Bordeaux ont annoncé ensemble leur retrait de la campagne de François Fillon estimant qu'elle prend une "tournure incompatible" avec leur "façon d'envisager l'engagement politique".
La liste des défections s'allonge même si on ne peut pas parler "d'exode massif" selon un élu LR.
Chez les juppéistes, le départ de Gilles Boyer ce jeudi, par ailleurs trésorier de la campagne de François Fillon, est un signe fort après les démissions des trois parlementaires cités plus haut.
Mais ce n'est pas tout. Signal d'un revirement sarkozyste ? Georges Fenech vient lui d'appeler les élus à parrainer le maire de Bordeaux ! Le député LR du Rhône avait été le premier à réclamer le retrait de François Fillon après les révélations des emplois fictifs présumés.
Comme pour lui répondre le député Franck Riester a tweeté une photo de son parrainage à Alain Juppé.
Après Bruno Le Maire mercredi, de nombreux élus rejoignent le mouvement de rejet du candidat de leur parti qui devrait être prochainement mis en examen.
Le député-maire de Reims, Arnaud Robinet, a même initié une "démarche collective de maires de différentes sensibilités" pour demander que François Fillon se retire, avant "une décision collective du parti".
La direction de campagne se vide
Sébastien Lecornu, le directeur adjoint de la campagne de François Fillon a jeté l'éponge. Idem pour Vincent Le Roux, conseiller auprès du directeur de campagne Patrick Stéfanini.Le député Pierre Lellouche, proche de Sarkozy, considère qu'il est "impossible d'être (mis) en examen et président de la République". Et "c'est le gaulliste" qui parle, tacle-t-il.
Pour le maire de Mulhouse Jean Rottner, s'il se maintenait en cas de mise en examen, ce serait une "rupture du pacte moral entre François Fillon et nos concitoyens".
"La solution, c'est qu'on change de candidat" avance le sénateur Alain Houpert.
Les centristes consultent
L'UDI a suspendu sa participation dès mercredi. Avant un bureau exécutif du parti mardi, son président, Jean-Christophe Lagarde, a demandé aux fédérations des "débats indispensables" avec les militants ce week-end."On ne veut pas changer d'alliance, on veut changer de candidat" résume le député UDI François Rochebloine.