C'est l'un des premiers postes sur lequel ils rognent en cas de difficultés financières : se nourrir correctement à prix réduit quand on est étudiant(e) peut parfois relever du véritable défi. Voici quelques pistes pour aider à maîtriser le budget ou pallier les situations les plus urgentes.
Pour les étudiants, la question des repas est centrale. Alors que de nombreux jeunes ont perdu leur emploi pendant la crise sanitaire, les témoignages sur les difficultés rencontrées pour se nourrir se sont multipliés.
Le moins cher restera toujours de préparer ses repas soit même, si tant est que l'on dispose d'un minimum d'équipement : plaques de cuisson, vaisselle, micro-onde, four… qui peuvent être achetés d'occasion à tout petits prix notamment à la Ressourcerie du campus. Une fois équipé, comment se nourrir à petit prix ? Voici quelques clés pour les étudiants les plus démunis.
Le réseau des associations étudiantes
Les distributions alimentaires : au plus fort de la crise sanitaire, l'université Bordeaux Montaigne avait mis en place un "marché gratuit" pour les étudiants, sur le campus de Pessac.
"Cette initiative était organisée par l'université et il s'agissait d'un événement limité dans le temps, rappelle Kévin Dagneau, vice-président de l'université. Les associations étudiantes ont désormais pris le relai pour organiser des distributions alimentaires pour les étudiants les plus précaires".
Parmi elles, la Cuvée des écolo qui fait également épicerie solidaire, ou encore le collectif Solidarité continuité alimentaire.
La Banque alimentaire organise également régulièrement des distributions de repas à destination des personnes dans le besoin, qu'elles soient, ou non, étudiantes.
L'organisation travaille en partenariat avec le Comptoir d'Aliénor, une épicerie sociale et solidaire située sur le campus de Talence, et dédiée aux les étudiants dans le besoin.
"Les étudiants peuvent y accéder sur évaluation sociale, précise Kévin Dagneau. Sur place ils peuvent récupérer un panier de courses beaucoup moins cher que dans le commerce, comprenant des denrées alimentaires et des produits d'hygiène". Toutes les informations pour pouvoir en bénéficier sont disponibles sur la page Facebook du comptoir d'Aliénor.
Les services du Crous et les applications anti-gaspi
Le Resto U : ces repas permettent de se restaurer à des tarifs avantageux : le repas comprenant entrée, plat, dessert est facturé 1 euro pour les étudiants boursiers, contre 3,30 euros pour les autres.
Sur Bordeaux et sa métropole, une quinzaine d'établissements sont ouverts du lundi au vendredi. Les horaires, variables selon les différentes implantations, sont à retrouver sur le site du Crous.
Des repas à emporter sont également disponibles (à réserver avec l'application Crous & go').
Les applications anti-gaspi : la plus connue reste Too good to go , qui veut mettre fin au gaspillage alimentaire. Elle recense les invendus des commerçants et restaurateurs qui sont ensuite proposés à prix réduits aux utilisateurs de l'application.
La réservation d'un panier "surprise" se fait via l'application. Il faut ensuite aller le chercher sur place aux horaires indiqués. A l'intérieur, on peut y trouver des viennoiseries, du pain, mais aussi de la viande, des fruits et légumes ou encore des plats préparés par les restaurateurs.
Le prix du panier équivaut à environ 30% de sa valeur marchande.
Le tissu associatif... et les fins de marché
Le Pain de l'amitié : ils font partie des associations qui se sont investies auprès des étudiants pendant l'hiver 2021. Ce restaurant social, situé au 43 rue Saint Nicolas, a offert jusqu'à l'été des repas gratuits aux étudiants dans le besoin. Pour cette rentrée, les distributions gratuites ont pris fin. Mais les repas cuisinés sur place sont toujours délivrés pour la modique somme de 1,50 euros. "Nous estimons que s'impliquer en participant financièrement, c'est important pour s'en sortir", indique la directrice de l'association Greta Dabbaghian.
Le Pain de l'amitié délivre une centaine de repas par jour, sans distinction. "Nous accueillons beaucoup de gens de la rue, des mineurs non accompagnés, toutes les personnes dans le besoin, dont des étudiants. A leur arrivée, nous accueillons les clients pour leur délivrer un ticket repas". Certains n'ont pas de quoi le payer. "Ce qui est sûr, c'est que personne n'est reparti de chez nous sans manger", assure la directrice.
Nous ne vérifions pas les raisons pour lesquelles les gens viennent manger chez nous. On estime que s'ils sont là, c'est qu'ils en ont besoin.
A ne pas oublier non plus : les fins de marché, qui permettent notamment de récupérer des fruits et légumes sur les marchés au moment de la fermeture. La technique est bien connue mais toujours aussi efficace. Cela permet aux vendeurs de se débarrasser de produits périssables en les bradant, voire en les donnant.
Aide aux étudiants : retrouvez sur cette carte les aides que nous avons recensées dans différents secteurs partout en France >