Au lendemain des rassemblements pro corridas qui ont eu lieu à Dax, Mont-de-Marsan ou Pau, des militants anti-corridas se sont, à leur tour, réunis ce dimanche à Bordeaux.
Après les pros, les antis. Samedi, des mobilisations réunissant des centaines de manifestants favorables à la corrida se sont déroulées dans plusieurs villes du sud et du sud ouest. Ce dimanche ce sont les opposants qui ont voulu se faire entendre.
Réunis place de la Comédie à Bordeaux, ils étaient une soixantaine de défenseurs de la cause animale à s'être donnés rendez-vous. Contrairement aux manifestants de la veille, eux se disent particulièrement favorables à la proposition de loi d'Aymeric Caron, qui fait tant débat.
Une proposition de loi qui divise
Le député LFI- Nupes souhaite interdire la corrida dans toute la France, y compris dans les 56 villes taurines de l'Hexagone qui bénéficient encore d'une dérogation. "Enfin, un député présentera une proposition de loi qui peut rassembler le peuple français et les politiques de tout bord", se réjouit Isabelle Dinand-Mangeot présidente de l'association antispéciste "l'Animal est une personne".
Thierry Vay, référent de l'association One Voice en Gironde est à l'origine de ce rassemblement. Il explique vouloir lutter contre "toutes les pratiques qui génèrent de la souffrance pour les animaux : la corrida, la chasse, le foie gras, l'expérimentation en laboratoires ou encore l'abandon des chats et des chiens."
Je n'ai jamais participé à une corrida. Je n'ai aucune envie d'aller en voir une. Qu'on puisse faire souffrir un animal comme ça, juste pour le plaisir, c'est totalement inadmissible.
Thierry Vay, référent One Voice en Girondeà France 3 Aquitaine
De la "torture pure et simple"
"Je n'aime pas que l'on torture des animaux, renchérit Rosy Gonzalez, militante bordelaise. On peut appeler ça comme on voudra, mais c'est certain que là, on est dans la violence la plus extrême qui soit, et même si certains adorent torturer des bêtes, c'est inacceptable".
"On comprend très bien que certaines personnes soient très attachées à la tradition, mais pour nous c'est de la torture pure et simple", poursuit-elle.
La proposition de loi d'Aymeric Caron doit être examinée le 24 novembre à l'Assemblée nationale. Désavouée en Commission des lois et figurant en quatrième position, elle encourt le risque de ne pas être étudiée par les députés.