Des milliers de véhicules ont investi les abords du circuit auto-moto de Mérignac, ce samedi 9 avril à l'appel de la fédération des motards en colère de Gironde, pour protester contre sa fermeture. Le cortège est parti du circuit pour se rendre jusqu'à la mairie de Mérignac où une délégation a été reçue par Alain Anziani.
La délégation a été reçu à la mi-journée par le maire de Mérignac. Dans un communique, la fédération fait savoir que le maire "Alain Anziani semble ne pas comprendre l'utilité publique d'un équipement autorisant, dans un cadre sécurisé, la pratique sportive ainsi que la formation à la maîtrise de son véhicule que ce soit à moto ou en voiture". Il n'aurait pas toutefois, en sa qualité de président de la métropole, renoncé à entamer le dialogue pour une éventuelle relocalisation...
Regardez le reportage de Mathilde Rezki et Pascal Lécuyer.
Un millier de véhicules
De son côté, la FFMC 33 insiste sur l'utilité d'une telle structure "en territoire bordelais" et remercie les manifestants venus nombreux : "un millier de véhicules" et sans doute le double en manifestants comme ont pu le constater sur place nos journalistes.
Marianne Grand, coordinatrice de la FFMC de Gironde expliquait avoir appris la fermeture du site dans la presse. Elle dénonce cette fermeture de la part de la mairie "sans proposer quelque chose d'autre à la place". Car au-delà du divertissement elle estime que "le circuit de Mérignac ça fait 30 ans qu'il existe (...) il avait été créé suite aux runs sauvages qui se faisaient à Blanquefort. Il y avait eu des accidents mortels" à l'époque.
Aujourd'hui, elle déplore le manque de proposition alternative. "Le fait de le fermer, les runs sauvages vont revenir. Certains sont déjà revenus à Bordeaux-Lac...". Car, selon elle, il n'y en a pas d'autre en Nouvelle-Aquitaine, le plus proche se situant à Haute Saintonge en Charente-Maritime. Egalement, elle estime que près de 15% de l'activité du circuit représentait une forme de défouloir pour les passionnés de vitesse, le reste permettait des actions "de prévention, des exercices de sécurité routière".
La fermeture du circuit
La décision de fermeture fait suite à plusieurs impayés du propriétaire. Le 22 mars dernier, c'est un huissier accompagné de fonctionnaires de police qui avait procédé à l'expulsion de l'équipe en place la société GTRS qui exploitait jusque là le circuit.
Sur le site internet du circuit, on indique que "suite à une décision administrative de la mairie, l'équipe (GTRS, NDLR) a été expulsée des lieux", et que "la mairie souhaite raser le circuit et installer une aire d'accueil pour les gens du voyage à la place".