Dans un communiqué envoyé ce vendredi 21 décembre, les élus de Bordeaux Métropole demandent à Ford de rembourser les aides qui lui ont été versées dans le cadre de l'accord signé le 23 mai 2013. La somme s'élevait à 12 millions d'euros.
La pression s'accentue sur Ford... Les élus de Bordeaux Métropole ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Ils demandent au géant américain de leur rembourser une partie des aides versées pour soutenir l'usine de Blanquefort.
Les élus métropolitains demandent que les aides versées par Bordeaux Métropole à Ford [...] soient remboursées afin qu’elles puissent être réaffectées au financement de solutions individuelles pour les salariés et d’actions de ré-industrialisation du site et des territoires sinistrés en termes d’emplois.
Critiques virulentes
En effet, Ford avait annoncé le 13 décembre dernier qu'il refusait l'offre de reprise proposée par Punch Powerglide, condamnant l'usine à fermer. Une décision vivement critiquée par les syndicats et politiques de tous bords, notamment le président de Bordeaux Métropole Alain Juppé :
Des millions d'aides publiques
Ford était implanté depuis 40 ans sur le site de la commune Bordelaise. Au plus fort de son activité dans les années 2000, le constructeur automobile employait plus de 3500 salariés.Il a aussi reçu des aides publiques pour soutenir ses investissements, notamment en 1995 et 2011. En mai 2013, Ford avait signé un contrat-cadre où l’État et les collectivités locales s’engageaient à verser 12 millions d'euros d’aides diverses pour maintenir et développer ce site industriel majeur de l’agglomération.
Aujourd'hui, suite à la "trahison" de Ford, les élus métropolitains souhaitent que cette somme leur soit remboursée, et "vont étudier les voies et moyens juridiques de faire valoir les intérêts de la collectivité, compte tenu de l’ampleur de cette catastrophe industrielle, sociale et territoriale."
Respect des obligations
Par ailleurs, ils aimeraient que la législation sur les conditions de reprise d'une entreprise soit renforcée et appellent le gouvernement à la vigilance :Les élus métropolitains demandent à l’Etat de veiller avec la plus grande rigueur au respect des obligations faites à Ford en matière de reclassement des salariés qui resteraient sans solution.