Alors que La Direccte devrait rapidement rendre son avis sur le Plan de Sauvegarde de l'Emploi de Ford, une intersyndicale a été reçue mercredi à Bercy. Selon la CGT, "l'Etat a réaffirmé sa volonté et même sa détermination à sauver l'usine" de Blanquefort en Gironde. 

Les syndicats ont été reçus mercredi matin par les cabinets des ministres de l'Economie et du travail. La réunion a duré deux heures. Une restitution de la rencontre a lieu ce jeudi à 13 H 30 lors d'une Assemblée Générale des personnels du site menacé.

Depuis que le géant Américain de l'automobile Ford a rejeté l'offre de reprise de Punch, à la mi-décembre, le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire envisage une solution "des plus originales" : un rachat provisoire de l'usine de Blanquefort en Gironde par l'État. 

Une solution qui resterait d'actualité selon la CGT. 
L'idée étant de la revendre ensuite au repreneur belge. Ford serait ainsi "libéré de ses responsabilités futures en cas d'échec de la reprise puisque c'est l'Etat qui prendrait le risque" précise le syndicat dans son communiqué

Mais juridiquement, le rachat d'une entreprise par l'Etat semble très complexe. Interrogé sur sa faisabilité, lors de ces voeux à la presse, Alain Juppé s'est montré sceptique. 

"C'est à Bercy de le dire....Il faudra que l'imagination soit grande". 

  
Autre difficulté, "Punch tarde à confirmer son projet industriel" souligne la CGT. Il lui faut trouver de nouveaux clients pour acheter les boîtes de vitesse produites à Blanquefort. 
Selon une source proche du dossier, l'Etat chercherait aussi dans cette direction.

La CGT est prête à aller jusqu'au bout. Si, malgré les pressions des élus, "Ford maintient sa décision de fermer l'usine, et si Punch s'avère incapable de concrétiser ses projets, alors l'Etat devra assumer son rôle et agir autoritairement en prenant l'usine sous contrôle" explique Philippe Poutou. Le délégué CéGéTiste estime qu'"avec des entreprises comme PSA ou Renault, il y a forcément des solutions". Et développer, par exemple, "des transports collectifs et non polluants comme l'électrique" précise Philippe Poutou. 

La prochaine étape essentielle sera l'avis de la Dirrecte. Dans un communiqué publié lundi, la préfecture précise que "La Direction régionale des entreprises de la concurrence de la consommation du travail et de l’emploi (DIRECCTE) Nouvelle-Aquitaine a été saisie en date du 21 décembre 2018 d’une demande d’homologation du document unilatéral portant plan de sauvegarde de l’emploi par l’entreprise FORD Aquitaine Industrie".
Mais le dossier remis était "incomplet". La Direccte l'a signifié ce lundi 7 janvier à la direction de Ford Aquitaine Industrie. "A réception des documents demandés, la DIRECCTE disposera d’un délai de 21 jours pour prendre sa décision."

L'usine de Ford Blanquefort emploie 850 salariés. 3000 emplois directs et indirects sont en jeu. 








 
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