Véronique Ferreira est reçue ce vendredi par Bruno Lemaire, comme d'autres élus et syndicalistes du site Ford de sa commune. Elle a beaucoup de questions à lui poser sur les intentions de Ford et de l'éventuel repreneur, un groupe belge.
Une visite ministérielle : voilà le dossier Ford qui s'accélère. Entre les annonces de la direction du site Ford de Blanquefort qui a assuré mercredi dans un communiqué que "des progrès significatifs ont été réalisés" sur une éventuelle reprise de l'usine "par un acquéreur potentiel" et cette convocation à rencontrer le ministre de l'économie Bruno Lemaire vendredi matin, la maire de Blanquefort reprend espoir.
Véronique Ferreira n'a pas pour autant encore le grand sourire : "On sait tous qu'il y a des négociations depuis des semaines, maintenant on sait que les quinze prochains jours, voire les 3 semaines, vont être déterminants pour savoir si les négociations aboutissent. "
Le fabricant strasbourgeois de boîtes de vitesses Punch Powerglide " est aujourd'hui en discussions avec Ford " afin de reprendre le site de FAI (Ford Aquitaine Industries) qui fabrique des boîtes de vitesse, a confirmé mercredi en fin d'après-midi à Bordeaux le délégué interministériel Jean-Pierre Floris.Un business plan doit être déposé cette semaine.
Face à Bruno Lemaire, le ministre de l'économie, Véronique Ferreira, attend des réponses à ses questions :
Dans son communiqué publié mercredi, le groupe automobile américain, qui emploie 850 salariés à Blanquefort, avait indiqué que "des discussions complémentaires, portant principalementQuelles sont les garanties financières ? Quels sont les efforts que Ford est prêt à consentir ? Reprise avec quels effectifs ?
sur les volumes à produire par l'usine dans les années suivant la vente et les licences requises par le repreneur, doivent se poursuivre".
Un candidat potentiel qui doit convaincre
En 2013, Punch Powerglide avait racheté, sans supprimer d'emplois, l'ancienne usine General Motors de Strasbourg spécialisée dans la production de boîtes de vitesses automatiques, qui emploie aujourd'hui plus d'un millier de personnes.
Véronique Ferreira a le sentiment que les services de l'Etat sont confiants. Elle a retenu que l'activité du site de Strasbourg et celui hypothétique encore de Blanquefort "pourrait être complémentaire. ". C'est ce que soulignait encore le délégué interministériel mercredi : "Ce serait ici une gamme complémentaire des boîtes huit vitesses ( fabriquées ausein de l'usine de Strasbourg) et il y a un marché potentiel important en Europe et hors Europe"
confie la maire de Blanquefort.On est dans les starting-blocks.
Reste que le candidat potentiel à la reprise, Punch Metals International, groupe basé en Belgique, doit encore convaincre aussi les syndicalistes et l'élue de Blanquefort. S'il a repris le site de Strasbourg en 2013, il a échoué en 2012 dans l'Oise. L’industriel belge avait repris deux usines, Juy et Still, mais n'a pas été en mesure de réaliser ses projets sur ces deux sites. L'Etat avait du exigé le remboursement des aides publiques.