Les élus des différentes tendances apportent leur lecture du mouvement. Une protestation en dehors des cadres habituels.
Les réactions des élus ne se bousculent pas pour commenter ce mouvement des gilets jaunes. Difficulté d'appréhender le mouvement, les manifestants, le message qui dépasse largement celui qui dénonce la hausse du prix du gasoil.
Alain Juppé, maire de Bordeaux a réagi en marge du conseil municipal ce lundi " Ne pas céder " dit-il. Tout en reconnaissant que ce mouvement " est un signe ".
Céder sur la transition énergétique serait une responsabilité historique pour ceux qui nous succéderons, on n'a pas le droit de céder, en revanche il faut être attentifs à la situation des plus fragiles.
Le député La république en Marche, Benoit Simian, élu du Médoc, prend le parti d'entendre quelque part la colère des campagnes et territoires ruraux, un message pour Paris :
Constater que la présence des gilets jaunes est nettement plus importante en province qu’à Paris confirme, s’il en était besoin , la nécessité de prendre mieux en compte les territoires et leurs aspirations !
Le président socialiste du conseil départemental de la Gironde, département particulièrement ciblé par le mouvement, parle de "mouvement citoyen qu’il faut laisser évoluer". A nos confrères de Sud-Ouest, il précise
C’est un nouveau monde de la contestation. Il y a certes la question que se posent tous les manifestants : faut-il empêcher les autres de vivre et de travailler pour se faire entendre? Mais quelle que soit la forme de cette contestation, le peuple s’exprime, et on ne peut pas ne pas l’écouter.
Le seul député de la France Insoumise de la façade atlantique, Loïc Prud'homme, présent dans la métropole bordelaise, ne commente pas les blocages qui se poursuivent mais enchaîne sur les propos des représentants du gouvernement :
À la radio ce matin la ministre des transports @Elisabeth_Borne récite les éléments de langage " il faut sortir de la dépendance au pétrole. Nous accompagnons les français pour acheter une voiture + récente" . ? belle cohérence. #Giletsjaunes #ÉcologiePopulaire
— Loïc Prud'homme (@PrudhommeLoic) 19 novembre 2018
Les représentants du Rassemblement National ont été pour certains présents sur les lieux de barrage durant le week-end, leurs photos aux côtés des gilets jaunes en témoignent. Grégoire De Fournas, élu du Médoc, a son analyse sur la fin, ou pas, du mouvement :
Le mouvement des #giletsjaunes va se calmer cette semaine pour reprendre de plus belle le week-end prochain. Pour une raison simple : l’essentiel des manifestants sont des gens qui bossent, ceux qui payent et qui ne manifestent jamais ! pic.twitter.com/nZJ2JUnwpg
— Grégoire de FOURNAS (@gdefournas) 19 novembre 2018