Les pompiers vont à nouveau battre le pavé. Ils manifestent à Paris ce mardi 28 janvier. Ils réclament notamment une revalorisation de leur prime de feu.
Trois mois après avoir manifesté à Paris, les sapeurs-pompiers ne décolèrent pas. Ils se retrouvent aujourd’hui mardi 28 janvier dans la capitale, à l’appel de l’intersyndicale, pour exiger une nouvelle fois plus de moyens humains et financiers.
"Au moins 300 soldats du feu de Gironde" sont attendus sur place indique Charles Cosse de l’Unsa-Sdis 33, majoritaire au sein du Service départemental d’incendie et de secours de Gironde.
Le mouvement, entamé il y a 7 mois, n'empêche pas les interventions et se traduit au quotidien par des banderoles sur les casernes, des inscriptions sur les véhicules et le port de brassards.
Mais cette grève symbolique commence à peser sur le moral de troupes :
Ça fait 7 mois, on attend maintenant une sortie de crise rapide.
Charles Cosse - Unsa-Sdis 33 -
Des conditions de travail dégradées
Les sapeurs-pompiers veulent se recentrer sur leur mission d’urgence, c'est-à-dire le cœur de leur métier. Ils déplorent l'augmentation constante du nombre d'interventions, notamment les missions d'assistance médico-sociale (carences ambulancières, assistance de personnes âgées...) qui ont explosé ces dernières années : 30 000 interventions supplémentaires depuis trois ans en Gironde avec les mêmes effectifs.Tous réclament une revalorisation de la prime de feu (28% du salaire de base, contre 19% actuellement) à hauteur des primes de risques accordées aux policiers et gendarmes.
Prime qui n’a pas été revalorisée depuis 30 ans. Et Charles Cosse de préciser :
En plus, il faut comprendre que les risques ne sont plus les mêmes qu’avant. Certains ont évolué d’autres sont nouveaux comme la toxicité des fumées les agressions dont nous sommes victimes sur le terrain.
Charles Cosse - Unsa-Sdis 33 -
"C'est trois à quatre par semaine en moyenne depuis le début de l'année en Gironde"estime le syndicat.
Les retraites
A Paris, les syndicats devraient être reçus par le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner. L’occasion pour eux, de renouveler leurs inquiétudes concernant les retraites. Ils demandent des précisions sur les concessions obtenues du gouvernement." D’accord, on pourra toujours partir à la retraite à 57 ans, mais dans quelles conditions et à quel taux ? On veut savoir" s’interroge Charles Cosse.
A Paris, le départ du cortège est prévu place de la République à 14 heures en direction de la place de la Nation.