Go Sport. L'enseigne sera reprise par Intersport, qui s'engage à conserver 90 % des emplois

Le tribunal de commerce de Grenoble a jugé ce vendredi que l'offre de coopérative Intersport, qui s'était positionnée pour reprendre l'enseigne Go Sport était meilleure que celle de son concurrent Frasers-Sports Direct. Il s'appuie notamment sur de meilleures garanties sur le maintien de l'emploi et des critères sociaux.

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Ce sera donc Intersport. Ce vendredi 28 avril, le tribunal de commerce de Grenoble a choisi la coopérative pour reprendre le groupe en difficulté Go Sport. Dans son jugement, il a estimé que son offre était meilleure que celle de son principal concurrent, Frasers-Sports Direct.

Une offre à 35 millions d'euros

Le tribunal a ainsi suivi "l'avis unanime du parquet, des créanciers et des salariés", souligne le procureur adjoint François Touret de Coucy dans un communiqué. 
Selon lui, Intersport s'engage à reprendre "72 magasins correspondant à 90% des emplois", pour un prix de 35 millions d'euros, contre 10 millions proposés par son rival.

Michel Ohayon avait renoncé au redressement de l'enseigne

"Nous nous réjouissons de cette décision et de cette issue favorable pour l'avenir de Go Sport et de ses salariés", a commenté dans un communiqué le propriétaire actuel, le groupe Hermione People Brand (HPB), une des filiales de l'empire de Michel Ohayon, en pleine tourmente financière et judiciaire. L'homme d'affaires bordelais, qui a débuté par une simple boutique dans la rue Sainte-Catherine, dans les années 90, a bâti un empire immobilier avant de voir le vent tourner. C'est en 2021 qu'il rachète Go Sport, mais aussi Camaïeu, liquidé depuis, ou encore Gap, placé, comme Go Sport, en redressement judiciaire. 

L'annonce de ce dernier de renoncer à redresser l'enseigne de vêtements et équipements sportifs avait été vécue comme "un grand soulagement" par ses salariés. "Ce monsieur a repris notre société pour 1 euro avec des belles paroles avec des belles promesses. Avec soi-disant un projet et deux mois après nous avoir repris, il a commencé des transferts de fonds qui ont conduit à vider nos caisses et à nous mettre dans cette situation que vous connaissez aujourd’hui", regrettait Laurence Laborie, déléguée CGT-FO, et salariée Go Sport à  Bordeaux auprès de France 3 Aquitaine. 

Un ADN en commun 

Les offres d'Intersport France et de Frasers étaient apparues dès le début comme les mieux placées pour l'emporter face à celles des autres candidats, qui n'ont proposé que des reprises partielles de ses actifs et de ses salariés.
 "Go Sport nous ressemble, avec pour ADN la randonnée, le ski, le vélo... et des profils de collaborateurs similaires. Et nous avons une complémentarité géographique: là où Intersport est faible, Paris et la région parisienne, Go Sport a un maillage fort. Et Go Sport est plutôt absent des zones, en province, où on est très forts", avait expliqué le PDG d'Intersport Jacky Rihouet  en mars.

L'offre la mieux disante "au regard des critères sociaux"

 L'autre favori de la course, le groupe britannique Frasers, tablait pour sa part sur les "synergies parfaites" entre les deux sociétés, notamment en France, où il ne compte à ce jour que sept magasins.
  Mais le représentant de Sports direct a plusieurs fois indiqué lors de l'audience "d'une part qu'il ne pouvait apporter aucune garantie sur le maintien de l'emploi dans les 2 ans, et d'autre part que la marque Go Sport n'avait aucun avenir", souligne le jugement, tout en notant qu'au "regard des critères sociaux l'offre d'Interport était la mieux disante".

    
(avec AFP)

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